L'Italie va changer le fonctionnement des plages privées et peut-être réduire leur nombre

Une plage sur deux est privée dans la péninsule. Une tradition côté italien, souvent des affaires de familles, mais l'Etat veut mettre de l'ordre dans ce marché opaque.

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Sur la côte de la Ligurie, région située à la frontière française, pas de sable mais de longues plages de galets. 

A Vintimille, petite ville frontalière avec la France, des centaines de transats et de parasols, placés devant un restaurant, occupent une grande partie de l'espace. Il s'agit d'une concession accordée à un commerçant, Gianluca Castoldi, gérant de plage privée.

Pour lui, ces concessions : "font partie du patrimoine, il y a en a même qui datent de 1800." Le gérant s'occupe de cette plage depuis 28 ans. Tous les six ans, sa concession est renouvelée automatiquement, comme toutes les autres concessions. Un procédure mise en place en 1992.

Près de 70% des plages sont privées en Ligurie

selon l'Association de défense de l'environnement Legambiente

Si une plage sur deux est privée en Italie et la Ligurie détient le record national. Ce chiffre atteint 69,9% selon l'association de défense de l'environnement Legambiente. Elle dresse un constat accablant de l'occupation du littoral par les plages privées dans un rapport rendu public en 2021

Pas de touristes ou presque sur les transats mais une grande majorité d'Italiens. Pour eux c'est un style de vie.

"Avec les enfants c'est plus pratique et puis il y a les services, c'est vrai qu'on se sent plus tranquille" affirme ce père de famille venu avec son bébé et son grand garçon. 

L'Etat italien veut faire le ménage

Les plages publiques gratuites sont souvent les plus petites et les plus sales. Pour aller ailleurs, il faut payer. Un parasol et deux chaises longues coûtent jusqu'à 100 euros par jour, selon l'association de consommateurs Codacons.

Ce système de gestion et d'attribution des plages privées est considéré comme opaque. Mais les choses vont changer. Une mini-révolution dans un pays où le tourisme représente 13% du PIB si on inclut les revenus indirects du secteur.

A partir du 1er janvier 2024, ces concessions seront délivrées à l'issue d'un appel d'offres public qui doit être organisé en 2023.

Le Sénat italien a récemment adopté une loi en ce sens, dont le gouvernement de Mario Draghi doit adopter les décrets d'application d'ici la fin de l'année.

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