Dans l'ombre du prestigieux citron de Menton AOP, le Maravilhe est fêté pour la première fois ce samedi, et il vaut le détour.
C'est un peu le vilain petit canard au royaume des agrumes. À Menton, où le prestigieux — et très onéreux — citron IGP (pour Indication Géographique Protégée) est roi, le Maravilhe est de retour sur le devant de la scène. On le fêtait même, ce samedi à Menton, pour la première fois de son histoire.
Maravihle, pour "merveilleux", est un citron de Menton déclassé car ne répondant pas au strict cahier des charges de l'appellation. Mensurations hors norme, c'est-à-dire affichant une circonférence de moins de 53 mm ou de plus de 90 mm), couleur tirant trop sur le vert, forme irrégulière, fermeté insuffisante... autant de critères qui le privent de l'étiquette "Citron de Menton IGP".
Deux fois moins cher
Mais que l'on ne s'y trompe pas : le citron Maravihle reste un enfant du pays : il est issu de la même variété que son frère IGP ("citrus limon"), il est cultivé sur le même terroir (à moins de 390m d'altitude et 7 km de la mer, sur les communes de Menton, Roquebrune-Cap-Martin, Gorbio, Sainte-Agnès ou Castellar), il n'est pas traité après récolte...
En bouche, il présente les mêmes qualités que l'authentique : juteux, sucré, peu amer. Avec le Maravihle, l'association pour la promotion du citron de Menton cherche à promouvoir un fruit qui n'a pas la perfection esthétique du citron IGP, mais offre toutes ses qualités gustatives. Avec un dernier atout capital : son prix. Le Maravihle est presque deux fois moins cher que l'original. Comptez autour de 4,5 euros le kilo.
