Les employés de La Poste de Monaco réclament depuis trois ans de pouvoir porter des bermudas pendant leurs tournées en été. L'arrivée de ce court vêtement parmi les uniformes de travail autorisés dans le service postal de la principauté se fait attendre cette année encore, regrette le syndicat des activités postales.
En période de chaleur estivale, la direction de La Poste de Monaco ne permet pas à ses postiers de porter des bermudas à la place du pantalon de rigueur, selon le syndicat des activités postales de Monaco. Et ce, même si la température dans la principauté a fleurté autour des 30 degrés en ce début de semaine.
"Ça fait trois ans qu'on le demande pour les salariés, pour qu'ils puissent avoir de meilleures conditions de travail, ça fait trois ans qu'on relance" mais la direction s'est abstenue cette année de donner son autorisation, affirme Gabrielle Bonnans, secrétaire générale du syndicat, affilié à la Fédération des activités postales et télécoms de la CGT des Alpes-Maritimes.
"Je ne sais pas si ça se fera dans les mois qui viennent, en tout cas c'est une évolution qui paraît effectivement envisageable", veut rassurer le directeur de La Poste de Monaco, Franck Feurra.
"Le dossier est en court", affirme ce dernier, qui se déclare personnellement favorable à l'entrée du bermuda dans les uniformes postaux et concède une lenteur dans les démarches qui permettraient de modifier les uniformes.
Une démarche lente
Cette lenteur serait due au statut particulier de La Poste de Monaco. Les activités postales de la principauté sont assurées par La Poste française. À ce titre, les décisions concernant l'uniforme doivent obtenir l'aval à la fois du gouvernement de Monaco et de La Poste de l'Hexagone, ce qui ralenti les démarches, se justifie le directeur de La Poste de Monaco.
Le gouvernement de la principauté a "ouvert la porte sur le sujet" du port du bermuda "sous réserve de la sécurité au travail", confie la direction de La Poste de Monaco.
Quant à La Poste française, elle autorise déjà le port du bermuda pour ses salariés. "À part le blocage de la direction, on n'a pas de problème", abonde ainsi Gabrielle Bonnans, du syndicat des activités postales à Monaco.
"Il faut ce que j'appelle le temps budgétaire", affirme Franck Feurra.
Il nous faut budgétiser cette évolution, ensuite il nous faut lancer des appels d'offres, il faut que des entreprises répondent aux appels d'offre, ensuite il faut que je passe commande,
le directeur de La Poste de Monaco.
"Donc entre le moment où l'étude s'ouvre et le moment où, potentiellement, j'ai ma commande de bermudas, il s'écoule un certain temps", explique le directeur de La Poste de Monaco.
