Les policiers de la police aux frontières de Menton ont fait grève ce mercredi 27 décembre. Ils dénoncent des conditions de travail austères et un manque d'effectifs.
Les policiers de la police aux frontières (PAF) de Menton ont entamé ce mercredi 27 décembre un mouvement de protestation. Onze d'entre eux ont choisi de se faire porter pâles pour dénoncer des conditions de travail austères.Pas de toilettes pour la PAF
Depuis 2016, une structure en métal type Algeco est installée au point de contrôle de Fanghetto, dans la Vallée de la Roya, pour les policiers en poste. Mais sans groupe électrogène à l'intérieur, impossible de se chauffer, d'avoir de l'électricité et de se faire à manger. "Nous n'avons même pas de toilettes !", confie l'un des policiers à France 3 Côte d'Azur.Autre point de discorde : le travail de la PAF ne cesse de s'intensifier depuis un an et demi. Les 12 titulaires de l'unité mentonnaise ont vu passer près de 50.000 migrants en 2017, presque 20.000 de plus qu'en 2016. La situation ne peut plus durer pour les fonctionnaires de police, qui dénoncent un grand manque d'effectifs.
D'après l'AFP, la préfecture des Alpes-Maritimes a déclaré ce jeudi 28 décembre suivre "avec beaucoup d'attention la situation de la PAF à Menton et la question des conditions de travail des fonctionnaires de police".
La direction de la PAF a également réagi. "On travaille ensemble sur une solution pérenne de sortie de crise. (...) Le travail demandé est exigeant et très fatigant, avec des conditions climatiques compliquées, mais on ne peut pas construire une maison là-bas. Ce qu'on leur propose, c'est un bus aménagé en centre de commandement" installé à Fanghetto.
En attendant, les onze fonctionnaires de police sont remplacés par d'autres policiers nationaux de la brigade des chemins de fer de la gare de Nice.
Revisionnez notre sujet, diffusé le 27 décembre 2017
La police aux frontières de Menton a lancé un mouvement de grève mercredi 27 décembre.
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