La mairie de Menton cache un trésor. Dans la salle des mariages, deux pièces décorées par Jean Cocteau lui-même. Coup de projecteur à l'occasion du 60ᵉ anniversaire de la mort de l'écrivain et peintre Jean Cocteau.
Dans la mairie de Menton (Alpes-Maritimes), l'ombre de Jean Cocteau est partout ! Sur les murs, plusieurs œuvres sur le thème de la Méditerranée guident le visiteur jusqu'au bureau du maire.
Nous voici sur les pas de Jean Cocteau, décédé il y a tout juste 60 ans. Face à la table du maire, une immense fresque (restaurée) parcourt le mur. Un retour dans les années 1950, quand Francis Palmero, le maire de l'époque, rencontre l'artiste lors du festival de musique
"C'est Francis Palmero qui a demandé à Jean Cocteau de réaliser cette fresque", explique David Rousseau, le guide-conférencier du jour.
Le peintre ne tarde guère à se mettre à l'ouvrage. Il représente alors Orphée jouant du violon devant la ville.
Si les peintures ont plutôt bien résisté au temps, des travaux de rénovation se sont déroulés pendant encore un mois en 2018 :
Une vision du mariage surprenante
Cette fresque est une mise en bouche de ce qui attend ensuite le visiteur.
Autre lieu emblématique : la salle des mariages, imaginée de A à Z par Jean Cocteau. Face aux mariés, au plafond et de chaque côté de la pièce, d'immenses fresques raconte non sans un brin d'humour l'union de deux êtres.
Comme cette réécriture plutôt surprenante de la cérémonie, où l'on voit la fiancée, rejetée par le futur mari, tenter de trouver un peu de réconfort auprès de son frère de sa mère.
Jean Cocteau ira jusqu'à dessiner et imaginer lui-même le tapis qui parcourt le sol de la salle des mariages.
"Pour Cocteau, ce tapis était le tapis de la belle-mère, plutôt tigresse, cette maman qui ne veut pas laisser partir son fils de son foyer", détaille Stéphanie Jacquot, adjointe au maire en charge de la culture.
Dernière facétie de l'artiste : il a caché dans la pièce plusieurs Marianne... À vous de les trouver !