Avec la saison estivale, si certains fuient la chaleur, d'autres cherchent à la fois le confort et le réconfort sur les plages privées. Mais c'est un budget, notamment sur la Côte d'Azur. Pourquoi alors ne pas se tourner vers l'Italie, le royaume des plages privées, où les prix seraient inférieurs ? Petit comparatif entre Menton et Ospedaletti.
Un couple de retraités assis sur leur chaise de plage et protégés par un parasol regardent avec curiosité les transats d'une nouvelle plage privée de Menton à quelques centimètres de là : "c'est assez beau ce qu'ils ont fait, très chic". À la question de savoir s'ils sont tentés d'y aller. La réponse ne se fait pas attendre : "ah non, c'est trop cher pour nous, à plus de 30 € le transat pour la journée, on ne peut se le permettre".
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Avec l'avènement des nouvelles structures, les prix n'ont en réalité pas flambé : "on est au même prix", jure Rocco Loisi qui possède la plage La Cabane à Menton, 35 €. Il justifie son prix : "notre point de force, c'est l'espace, on a à peu près 15 à 20 m² entre les transats, les parasols sont en macramé et pour se préserver de la chaleur, on a mis des petites voiles, ça permet d'avoir 3 mètres d'ombre".
De l'espace, ce n'est pas toujours le cas sur les autres plages privées sur la Côte d'Azur. Donc bon point, mais malgré tout, il faut compter un budget autour de 140 € la journée pour un couple avec deux enfants sans les boissons.
Certains alors ne résistent pas à l'appel du large ou plus précisément à l'appel de l'Italie, toute proche, pour trouver la même prestation à des prix beaucoup plus intéressants.
Il est 10 heures quand nous arrivons sur une plage version XXL. C'est la plus grande d'Ospedaletti nous assure fièrement, dans un français parfait, un employé de la plage.
Ici, tout est sourire et détente malgré le gigantisme : 300 transats proposés à la location avec une formule choc, 37€ pour 2 transats équipés de parasols et pour la journée.
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La clientèle française représente là jusqu'à 30%, des salariés de la Côte d'Azur qui viennent faire une trêve de quelques heures et bien sûr des touristes.
Petites habitudes
Pour Hervé, un Français retraité qui fait attention à son portefeuille, l'affaire est entendue : "Je viens ici depuis 20 ans. C'est vrai que les prestations sont peut-être meilleures en France, dans certains endroits très chics, mais l'écart de prix n'est pas justifié". Il tente une analyse des choses : "sur la Côte d'Azur, ils font leur saison en quatre mois, ici, c'est quasiment toute l'année alors cela se ressent sur la politique des prix."
Lui et sa femme vont débourser un peu plus de 100 €, mais avec le déjeuner qui, nous l'assure Hervé, est délicieux. Comptez quand même un plat à partir de 17 à 20 € et le café à 2€, un peu plus cher que la moyenne en Ligurie.
Pour cette maman accompagnée de sa fille et petite-fille qui viennent de Nice, le même calcul les a convaincues de venir à Ospedaletti : "les prix déjà, mais aussi le service, les gens sont très accueillants".
Rassurant aussi, en Italie, chaque patron de plage privée recrute un sauveteur qui assure la pleine et entière sécurité des baigneurs. Bref, de réels arguments qui plaident pour les plages privées italiennes avec ce bémol tout de même, pas de plages de sable ou très peu dans le nord de la Péninsule.
