Michel Barnier se rendra vendredi à Menton dans les Alpes-Maritimes et, aussi, à Vintimille en Italie pour parler de lutte contre l'immigration irrégulière. À ses côtés, deux ministres italiens, le ministre des Affaires étrangères et celui de l'Intérieur, mais aussi son homologue français : Bruno Retailleau.
C'est par un communiqué de presse que la visite a été annoncée ce 16 octobre. Michel Barnier se rendra vendredi à Menton dans les Alpes-Maritimes et, aussi, à Vintimille en Italie.
Il sera accompagné par son ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau. Ce dernier, on le sait, est un partisan de fermeté en matière migratoire.
L'arrivée du Premier ministre et du Ministre de l'Intérieur est annoncée pour 13h, Villa Maria Serena à Menton. Ils accueilleront ensuite Antonio Tajani, Vice-président du Conseil des ministres, Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale et de Matteo Piantedosi, Ministre de l’Intérieur.
Les quatre hommes visiteront ensuite le centre de coopération de police et de douane situé à Ponte San Ludovico (Vintimille).
Puis Michel Barnier et Bruno Retailleau reviendront à Menton où ils se rendront dans les locaux du service départemental de la police aux frontières et visiteront le poste frontière Saint-Ludovic.
Une coopération renforcée
Début octobre, les gouvernements français et italien avaient convenu de créer début 2025 une unité de coopération pour échanger des renseignements sur les réseaux de passeurs de migrants, sur le modèle d'une structure fonctionnant depuis 2020 entre la France et le Royaume-Uni.
Ce déplacement est une manière aussi pour le chef du gouvernement français, qui aura participé la veille à Bruxelles à une réunion de sa famille politique du Parti populaire européen (PPE, droite), de marquer son "intérêt" pour les questions européennes.
Il avait parlé en la matière de "domaines partagés" avec le président Emmanuel Macron, dont l'entourage préfère l'expression de "domaines réservés" au chef de l'État.
Poussée par plusieurs États membres, dont la France et l'Allemagne, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a proposé lundi soir une nouvelle loi pour faciliter l'expulsion de migrants en situation irrégulière.
Côté Italie, Giorgia Meloni a récemment conclu à cet égard un accord controversé avec l'Albanie
qui permet à l'Italie d'envoyer des migrants dans ce pays. Cette initiative a suscité des critiques mais aussi l'intérêt de certains pays européens, dont la France et l'Allemagne.
Côté français, le gouvernement envisage une nouvelle loi sur l'immigration, moins d'un an après la dernière, pour notamment prolonger de 90 à 210 jours le délai maximum en centre de rétention administrative pour les étrangers "dangereux".
Avec AFP