Un enfant de 4 ans chute de plusieurs mètres dans un parc d'attractions à Menton

L'accident s'est produit le 8 mars dernier. Un enfant a fait une chute de plusieurs mètres en jouant sur une attraction du parc Koaland, bien connu des familles mentonnaises. Les parents ont décidé de porter plainte. Le responsable du parc se défend. Notre enquête.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Je ne pardonnerai rien." Ainsi s’exprime Loïc, le papa de Cyril (le prénom a été changé). Les parents de cet enfant ont eu la peur de leur vie mercredi 8 mars dernier vers 15h30.

A ce moment là avec d’autres, le bambin joue sur une des attractions phares de Koaland, un centre de loisirs de Menton très apprécié des familles.

Le jeu est constitué d’un parcours fait de filets et de toboggans. Selon Loïc, le père de l’enfant, c’est un trou précisément dans l’un des filets qui serait à l’origine de la chute. Selon lui, Cyril est tombé derrière l’attraction à un endroit où le sol est composé de terre et de béton, aggravant la chute.

Toujours selon lui, le personnel du parc aurait alors rapidement colmaté le trou et renforcé la structure alors que les secours étaient encore présents.

L’enfant s’en tire avec un traumatisme crânien, fracture des poignets, une plaie au menton. Sans compter le choc psychologique :"c’est malheureux de le voir comme ça ! Il y a des hauts et des bas depuis l’accident, il est fatigué et a mal à la tête, lui qui est si plein de vie habituellement. Il marche 15 minutes puis réclame la poussette, ce qu’il ne faisait jamais auparavant."

Dans cette histoire, ce qui est pointé du doigt par les parents, c’est la vétusté des installations et un manque apparent de sécurité. Et pas assez de personnel, estime le papa de l’enfant. Selon nos informations, il y a entre 10 et 15 salariés qui font tourner le parc pour une dizaine d'attractions.

Sur celle qui est incriminée, "il n’y avait aucune surveillance à part la personne qui vend les billets, mais qui s’occupe aussi du manège. Je ne lui en veux pas elle ne peut pas être partout !" renchérit Loïc.

Responsabilité des parents

Interrogé, le patron de Koaland, John Naisse, livre une version sensiblement différente : "le matériel a subi un contrôle annuel en juin 2022. Nous ce que l’on veut c’est mettre le public en sécurité. Mais nous ne sommes pas non plus une garderie ! Les attractions sont placées sous la responsabilité des parents."

Ce forain, qui a une grande expérience dans le domaine des manèges, estime qu’il y a eu, concernant l’accident de cet enfant, un défaut de surveillance des parents : "ils n’étaient pas présents au moment de la chute". Il nous précise que la grand-mère chargée de le surveiller serait partie boire un café, rapportant ce que les employés lui ont dit. Des employés qui se seraient occupés de la petite victime immédiatement, précise le patron de Koaland.

Selon John Naisse, l’enfant est tombé derrière l’attraction, cette partie n’est pas sécurisée de la même façon. "Mais c’est dans les règles de sécurité qui nous sont édictées" précise-t-il. Il ajoute : "aucun trou dans le filet n’a été détecté", contredisant les assertions de la famille de Cyril.

À Menton, Koaland est un peu une institution. Sur 1,5 hectare, on trouve là de nombreuses attractions pour les enfants. Il y a des mini-chenilles, un carrousel, des montagnes russes, des petites balançoires, des structures gonflables, un petit train. Les enfants y sont les bienvenus dès l’âge de 2 ans.

"J’ai toujours connu ce parc . Il y avait déjà les mêmes jeux, rien n’a vraiment changé !"

Un mentonnais, trentenaire

Les parents de Cyril ont porté plainte pour mise en danger de la vie d’autrui par personne morale avec risque immédiat de mort ou d’infirmité par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence.

Le patron de Koaland dit s’être entouré d’un avocat et s’appuyer sur un expert pour refaire un contrôle complet des installations. Des installations qui avaient subi un profond lifting lors de la pandémie où le parc avait dû fermer ses portes au public.

Et de conclure : "Je suis plein de bonne volonté, si on a eu des torts on les reconnaîtra."

Ce matin, Koaland a ouvert ses portes comme à l’habitude. Reste à savoir si le public va ou non bouder l’endroit.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information