Les hôpitaux des vallées des Alpes-Maritimes ravagées par la tempête Alex, n'arrivent pas à recruter du personnel. Une situation de plus en plus préoccupante qui met le personnel sous tension.
Les ravages de la tempête Alex sont multiples. Des habitants ont fui les conditions de vie devenues extrêmement difficiles et les hôpitaux sont touchés de plein fouet par cet exode.
Aide soignant, infirmier ou encore médecin, tous les profils sont recherchés pour combler les postes vacants dans les hôpitaux des vallées de la Vésubie et de la Roya.
Car encore aujourd'hui, certains personnels regagnent leur poste de travail... Encore en hélicoptère, étant hébergé sur le littoral :
"On dirait que le sort s'acharne sur nous"
La vallée de la Vésubie ne fait pas exception à la règle de la pénurie de personnel médical dans les zones rurales, un phénomène devenu problème de santé publique partout sur le territoire français. La pandémie puis la tempête Alex n'ont fait qu'aggraver la situation.
Après la tempête Alex, des professionnels sont partis et depuis on peine à recruter ! On a tout essayé les réseaux sociaux, pôle emploi, les petites annonces dans les magasins, les forums de l'emploi mais pour l'instant aucune candidature !
C'est au moins cinq aides soignantes et deux médecins qui sont recherchés pour l'hôpital de Saint Martin Vésubie et Roquebillière.
On gère jusqu'à la fin de l'année... mais si on a un arrêt ce sera la catastrophe!
Les Hôpitaux de la Vésubie recrutent en urgence sur les réseaux sociaux :
Même constat dans la vallée de la Roya, à Breil, où la direction des hôpitaux du coeur de la vallée a vu ses effectifs diminuer et une offre d'interimaire presque réduite à néant.
Il n'y a plus de transport et plus de logement... donc les gens ne viennent pas !
En recherche permanente
Mais tous affirment que le problème de recrutement d'une main d'oeuvre qualifiée est récurrent.
Il y a un gros turn over et il nous manque toujours un ou deux postes... surtout des aides soignants et infirmiers.
Pour Philippe Maddalena, former des internes dans les hôpitaux ruraux avec des maîtres de stage, permettrait de combler les postes vacants et d'attirer les jeunes générations.
Il faudrait plus de collaboration entre les professionnels, se regrouper... il y a plein de choses à faire pour rendre les zones rurales plus attractives!
À plus court terme, la direction des hôpitaux de la Roya a pu mettre à disposition des logements au loyer dérisoire et tente de proposer un salaire de départ à des échelons plus élévés. Une stratégie, quand elle est possible, qui a fait ses preuves.
On en a plusieurs qui sont restés...une fois qu'ils sont là, ils sont bien. Il fait bon vivre dans nos vallées !
Avec la ré ouverture des routes et une amélioration des conditions d'accès, tous ont bon espoir de recevoir rapidement de nouvelles candidatures.