Présentation du programme de Philippe Vardon, candidat soutenu par le Rassemblement National avec D. Rachline à ses côtés pour comparer Fréjus à Nice.
Ce soir là du mercredi 5 février, la réunion tarde à commencer. Nous attendons David Rachline maire sortant et candidat à Fréjus qui doit arriver à Nice. Les membres et militants du Rassemblement National (une centaines de places assises) se sont retrouvés au théâtre de la tour à Gorbella. Philippe Vardon, le candidat à la mairie de Nice attend son invité pour commencer.
Après le discours de David Rachline ventant la gestion de la ville de Fréjus et les qualités du candidat niçois, Philippe Vardon monte sur scène. Plus qu'une présentation du projet, cette réunion ressemble à un meeting. Le candidat est enthousiaste, il enchaîne les petites phrases à destination de son adversaire (le maire de Nice, Christian Estrosi). Philippe Vardon raille l'attitude dite "écolo" des autres candidats :
Il veut du vert partout, qu’il se lance dans la jardinerie, qu’il achète une tondeuse - Philippe Vardon à propos de Christian Estrosi
Concernant les éléments de son programme, ils reprennent les thèmes chers au Rassemblement National :
► Sécurité : Philippe Vardon souhaite la création de 10 postes de police disséminés dans la ville et embaucher 100 nouveaux policiers municipaux. En revanche il propose une mesure qui n'est pas applicable concernant "l'expulsion de délinquants occupant des logement sociaux". La seule clause qui s'en approche est celle qui permet d'être expulsé en cas de trouble avérés du voisinage. Hors le fait d'être un "délinquant" au sens d'un individu qui commet un délit au sens large n'est pas suffisant. Le candidat veut être l'initiateur d'une convention signée entre les bailleurs, la préfecture et le procureur de la république pour convenir d'un échange de données sur les locataires a problème et faciliter l'expulsion des délinquants. Cet "convention" a déjà été signée dans le Val d'Oise en mai 2018 et permet de faciliter la constitution de dossier d'expulsion.► Culture : le candidat souhaite la création d'un musée de "l'Algérie française", un festival Russe et le retour du Nice Jazz Festival à Cimiez.
► Citoyenneté : Philippe Vardon veut la création d'un RIC (référundum d'initiative citoyenne) local. Ainsi 10% des électeurs niçois pourrait demander un référendum.
► Ecologie : le candidat veut "arrêter la bétonnisation de la plaine du Var" en stoppant tout les projets qui peuvent l'être. Il souhaite promouvoir l'écologie mais selon lui "ce qui pollue c'est le libre échange" il veut donc inciter au localisme. La loi interdit de privilégier une entreprise locale au détriment d'une autre sur le seul critère qu'elle est "sur place". Philippe Vardon veut donc se servir de la seule possibilité légale : introduire cette clause (le "localisme") dans les marchés publics de moins de 25 000 euros. Mais là encore, la procédure est plus complexe et cette mesure a peu de chance d'aboutir.
En effet, le marché public doit permettre de "répondre à un besoin (global) de moins de 25 000 euros". Par exemple : l'achat de nouveaux ordinateurs pour une salle informatique coûte 6 000 euros mais la salle informatique représente une investissement total de 50 000 euros, ce marché ne peut pas faire l'objet de cette mesure dérogatoire. Avec ces précisions, on comprend que peu de marchés entrent dans ces critères, la mesure n'est donc pas vraiment applicable.
► Suppression de "la taxe Estrosi" comprendre "l'impôt métropolitain".
Sur ce point, Philippe Vardon peut en effet envisager la suppression de la taxe foncière métropolitaine. Pour en comprendre les conséquences retrouvez tous les détails dans un article rédigé en 2018.
Nous vous expliquions alors que la Métropole Nice Cote d'Azur avait été inscrite au réseau national d'alerte. En cause : la mauvaise santé de ses finances. Le préfet préconisait déjà en 2017 d'instaurer un impôt métropolitain. Supprimer cet impôt est donc possible, il faudra cependant trouver les moyens de le compenser.
Le meeting se clôture par une Marseillaise et l'hymne niçois, les militants sont conquis. Il reste 6 semaines pour convaincre le reste des Niçois.