Des truites fario et arc-en-ciel ont été relâchées dans le secteur de Tende, vendredi 4 mars, à moins d’une semaine de l’ouverture de la saison de la pêche.
Vendredi 4 mars, opération empoissonnement à Tende. C’est l’Association des Pêcheurs de Tende qui est à la manoeuvre, avec une quinzaine de bénévoles et quelques camions chargés de cette précieuse cargaison.
L’APT prépare l’ouverture des cours d’eau à la pêche, 16 mois après le passage de la tempête Alex qui avaient mis à mal la vie animale dans vallées maralpines.
En 2020, après ce passage dévastateur, "on avait pris la décision de fermer tous les cours d’eau, de manière préventive, même si on avait des secteurs qui étaient impactés à différents niveaux, je pense à la Roya, à la Biaune, et des vallons de la vallée des Merveilles, un peu moins impactés" explique le président de l'association. Depuis, les amateurs de quiétude et de pêche récréative n’avaient pu exercer leur loisir - ou passion - seulement qu'en bordure de lac.
Une production locale
Pour atteindre les cours d'eau, ces truites fario et arc-en-ciel ont eu le concours d'une quinzaine de bénévoles pour retrouver leur état sauvage.
"Ce sont des truites qui ont été achetées à la pisciculture de Roquebillière, c’est le pisciculteur local et historique du secteur. C’est un coût d’à peu près 1800 euros pour 200 kilos de poissons." explique Cyrille Leja.
Cette structure piscicole avait elle-même fait les frais des intempéries en 2020, mais avait pu rapidement reprendre une partie de sa production grâce à un important élan de solidarité. Une remise en état de marche partiel qu'avait alors filmé France 3 Côte d'Azur.
Garder la pêche
Au-delà de l'aspect environnemental, c'est bien de l'attractivité du territoire dont il s'agit lorsque l'on parle de cet empoissonnement. Une démarche résiliente après les dégâts et le traumatisme causés par le passage d'Alex.
"On est parti d’une feuille blanche car la morphologie des cours d’eau a complètement changé, comme toutes les données topographiques que l’on avait des années précédentes. Depuis la tempête, nous n’avions pas refait d’empoissonnement. Déjà, nous n’avons plus trop de pêcheurs, et donc de budget pour mener ce genre d’opération." poursuit Cyrille Leja.
L’année dernière, nous avions fait une opération de réalvinage, ce sont des alvins, des truites plus petites, pour les pêcheurs récréatifs, les enfants.
Cyrille Leja, président de l'APT
L'association, qui concède avoir "encore des aides institutionnelles, et d’entreprises privées" pour financer ces opérations, a perdu un nombre significatif de ses adhérents depuis.
Elle qui comptait 300 membres avant la tempête, compte bien relancer l'intérêt des habitants de la vallée et des touristes qui viennent la visiter.
Le panel d'activités a fortement réduit et l'idée directrice et principale était d'apporter une activité supplémentaire.
Cyrille Leja, président de l'APT
"La volonté d'ouvrir la pêche, c'est en premier lieu pour apporter une activité supplémentaire aux gens de la haute vallée de la Roya. Aujourd'hui, on ne peut plus aller à Castérino, en Italie, la piscine est H.S (hors service, ndlr) et les jardins publics ont été impactés" détaille Cyrille Leja qui ambitionne, par ce type d'initiatives, de redonner de la vie à une partie de ces vallées dévastées. Quand les petits ruisseaux font les grandes rivières.