C'est l'un des fleurons de la Marine française, un des quatre voiliers écoles qui est un outil précieux de formation des chefs de quart passerelle (ou lieutenants au pont). Le public pourra découvrir la Belle Poule à Nice dès ce mercredi.
Connaissez-vous la Belle Poule ? Il s'agit d'un voilier à dimension patrimoniale. Un navire qui participe au rayonnement de la France à l'étranger et l'entraînement de l'équipage contribue à l'attractivité du métier de marin.
Avant d'arriver sur la Côte d'Azur, la goélette était à Ajaccio et elle a accueilli 1 200 personnes.
Une goélette paimpolaise
La Belle Poule est une goélette de Paimpol dans les Côtes-d'Armor, que l'on appelle aussi goélette à hunier (un hunier étant une voile carrée établie sur une vergue hissée sur le mât de hune au-dessus d'une basse voile. Elle a été construite en 1932 à Fécamp en Seine-Maritime. C'est une réplique des goélettes de ce port breton qui pêchaient la morue au large de l'Islande. La goélette mesure 37,5 mètres de long, un des mats mesure 18 mètres de hauteur et ses voiles pèsent 800 kilos.
Elle atteint la vitesse de 8 nœuds et elle a une sœur jumelle l'Étoile, construite la même année dans le même chantier naval.
A servi durant la Seconde Guerre mondiale
La Belle Poule a servi durant la Seconde Guerre mondiale. Elle a répondu à l'appel du 18 juin, et elle a intégré les Forces navales françaises libres (FNFL).
C'est la raison pour laquelle elle est l'un des rares bateaux portant pavillon des forces françaises libres avec la croix de Lorraine. Aujourd'hui, propriété de la Marine nationale, elle sert de bateau-école aux futurs chefs du quart passerelle.
Rayonnement de la France à l’étranger
L'équipage permanent se compose d’un officier, de neuf officiers mariniers et de six quartiers maîtres et marins. Une quinzaine d’élèves peuvent embarquer en stage.
L’excellent état de préparation de ce voilier et le haut entraînement de l’équipage servent beaucoup la Marine en termes de recrutement et d’attractivité du métier de marin mais aussi participent au rayonnement de la France à l’étranger.
Elle vient de faire escale à Sète :
Tabarly parmi les anciens matelots
Parmi les matelots, Eric Tabarly. Ce marin d'exception est né le à Nantes, et il est mort le 13 juin 1998 en mer d'Irlande.
Après avoir été accepté l’école navale en 1958, il fera partie des élèves qui ont navigué sur le voilier école La Belle Poule. Dans le livre " La Belle Poule et l'Etoile " les auteurs Jean-Yves Béquignon et André Rozen rapportent les propos d'Eric Tabarly.
Bien avant d'entrer à l'École navale, je rêvais de naviguer sur l'Étoile ou sur la Belle-Poule. Comme élève, j'ai toujours beaucoup aimé embarquer sur ces bateaux. Nous participions aux manœuvres, à la barre et à la navigation. Comme les deux goélettes naviguaient presque toujours de conserve, de l'une nous avions toujours une très belle vue de l'autre. Dans la mer, par bonne brise, le spectacle était souvent magnifique.
Eric TabarlyDans le livre "La Belle Poule et l'Etoile"
En 1964, le navigateur remporte la Transat en solitaire Ses bateaux révolutionnaires, notamment les six Pen-Duik marqueront l’histoire nautique.
Visite à Nice
La Belle Poule fait escale à Nice cette semaine.
Les visites auront lieu ce mercredi 10 avril de 9 à 12 h et de 14 à 15h. Pour ce jeudi, les horaires sont de 10 à 12 h et de 14 à 17h. Le rendez-vous est organisé quai Infernet.