Place Masséna, à Nice ce samedi 4 juin, une centaine d'Ukrainiennes et d'Ukrainiens ont brandi photos et drapeaux jaune et bleu pour dénoncer cette guerre débutée le 24 février.
Voilà plus de 100 jours que la Russie a franchi les frontières du territoire ukrainien. Avec plusieurs millions de réfugiés dans les pays européens, des milliers de morts, le conflit a dépassé le funeste cap des 100 jours de combats.
A Nice, ce samedi 4 juin, une centaine de participants sont venus sur la place Masséna pour brandir drapeaux ukrainiens et photos de ce qu'est devenue, aujourd'hui, le pays présidé par Volodymyr Zelensky.
"On n'en voit pas la fin"
Pour ces personnes réfugiées ou expatriées, le constat après ces 100 jours de combat est plus qu'amer.
Tatiana, dont certains membres de la famille sont encore sur place, explique le désarroi des populations : "maintenant, il n’y a plus de maisons pour les gens en Ukraine. Ce n’est pas pour tout le monde, mais c’est vrai que beaucoup restent sans. Il n’y a plus de nourriture, d’essence, plus de salaire, les gens ne peuvent plus travailler".
Après ces 100 jours, Irina, elle, a le sentiment de ne plus voir d'issue à ce que le maitre du Kremlin nommait une "opération militaire spéciale" : "c’est surtout qu’elle est loin d’être terminée. Au bout de 100 jours, tout le monde s’est habitué à vivre avec cet état d’esprit, celui d’une guerre en Ukraine. Cela fait partie de la réalité aujourd'hui. Aussi bizarre que cela puisse paraître, il y a une guerre, et on n’en voit pas la fin. On continue à accueillir les réfugiés qui continuent à arriver, et on continue à chercher les solutions pour les aider, c’est très difficile."