C'est l'histoire de deux amis niçois, fans de la culture de la ville et adeptes des réseaux sociaux. Ensemble ils créent le compte Instagram bourré d'autodérision "mèmes.niçois" ou la recette bonne humeur.
"Mèmes.niçois" un compte à suivre qui fait du bien. Créé par deux niçois amoureux de leur culture, leur page possède déjà plus de 6 000 abonnés, un succès auquel ils ne s'attendaient pas, porté par l'utilisation de mèmes.
Les mèmes ? Tout ce qu'on aime
Un mème selon le dictionnaire Larousse est un "concept (texte, image, vidéo) massivement repris, décliné et détourné sur Internet de manière souvent parodique, qui se répand très vite, créant ainsi le buzz" ou encore une francisation de l’anglais "Internet meme". D'après l’Oxford English Dictionary, un meme est "un élément culturel ou comportemental qui se transmet d'un individu à l'autre par imitation ou par d'autres moyens non génétiques".
L'objectif premier est donc le détournement d'une situation à but humoristique.
Un concept que Cédric et Pierre ont finement réussi à mettre à la sauce niçoise.
Ancrage local et confinement
Cédric et Pierre, amis de longue date ont commencé l'aventure Instagram à la veille du deuxième confinement :"on a fait ça pour s'amuser au début, on s'est rendu compte qu'un compte de mèmes spécial Niçois n'existait pas" explique Cédric.
On est hyper attachés à notre territoire, l'idée est vite venue de promouvoir la culture locale et régionale.
Malgré un compteur de "followers" grimpant l'objectif reste de s'amuser et de faire vivre le tissu local : "on est monté assez vite et on a surtout vite remarqué qu'il y avait un bel engagement" explique Cédric, lui-même chef de projet digital à Sophia-Antipolis. L'engagement sur Instagram représente le nombre d'interactions sur une publication par rapport au nombre de personnes suivant le compte.
Au-delà de l'engagement pour les (fraîchement) trentenaires, ce compte est la preuve que la culture locale est vivace.
On reçoit beaucoup de messages positifs. On a rencontré plein de gens, d'acteurs locaux avec qui on a beaucoup de points communs. Au final, grâce au compte on a créé une communauté.
Une salade d'idées (niçoises)
Chacun d'entre eux fait parler ses expériences. Pour Cédric, le traumatisme de la voie rapide est palpable :"je suis parti faire mes études à Paris et quand je suis rentré, je me dis fini l'heure de trajet pour rentrer à la maison et le métro, boulot, dodo" c'était sans compter les bouchons de la voie Pierre Mathis.
Malgré leurs jobs prennants, Cédric et Pierre ont une note partagée où ils écrivent toutes leurs idées. Ils organisent une soirée "brainstorming" par semaine. Pour Pierre qui travaille en Italie, c'est la proximité qui fonctionne :"Je viens de rentrer de deux semaines en Italie où je trouvais moins d'idées, mais dès qu'on revient dans la ville, ça fuse ! En fait, on raconte ce que l'on vit". Pour ce dernier, les thèmes fétiches sont les allusions aux Parisiens, les anecdotes sur Cimiez ou encore la cuisine niçoise.
Tout ce qui touche à la cuisine niçoise : pan bagnat, pissaladière... Ça plaît et ça permet de fédérer la communauté, toujours avec humour.
Certaines fois, ce sont aussi leurs amis qui leur donnent des idées.
10 000 abos nissarts ?
"10 000 abonnés, ce sera déjà un gros pallier et si en plus on peut à travers le compte aider les acteurs locaux, les asscociations... Ça donnerait encore plus de sens" expliquent-ils. Quant à la diversification sur d'autres plateformes ? "Pourquoi pas!" répondent-ils, "l'important reste quand même de rappeler que c'est du Pissalat dans la recette originale de la pissaladière !" Une note d'humour finale pour Cédric et Pierre que vous pouvez retrouver ici.