A Nice, le rassemblement de soutien au peuple palestinien a lieu malgré son interdiction

Ce dimanche 22 octobre, entre 2 et 300 personnes se sont rassemblées en soutien à la cause et au peuple palestiniens. Cette manifestation avait pourtant été interdite par le préfet et la justice. Les organisateurs ont été interpellés.

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Les organisateurs du rassemblement niçois en soutien à la cause palestinienne ont donc choisi de braver l'interdiction du préfet des Alpes-Maritimes.

Dimanche après-midi, place Massena à Nice, environ 300 personnes se sont rassemblées, munies de drapeaux palestiniens. Leur objectif initial était de marcher silencieusement vers l'Hôtel de ville, mais les policiers et CRS déployés sur place les ont contraintes à un rassemblement statique.

Le préfet des Alpes-Maritimes avait pourtant pris un arrêté interdisant "tout rassemblement, marche ou mobilisation en soutien au peuple palestinien et à la cause palestinienne", invoquant des risques pour la "sécurité intérieure".

Interdiction confirmée par le Tribunal administratif de Nice, après le recours déposé par l'organisation de ce rassemblement, puis par le Conseil d'Etat. La plus haute juridiction administrative a estimé que "l’interdiction prononcée est circonstanciée et ne saurait être analysée comme une interdiction de principe de toute manifestation ayant le même objet."

Les organisatrices, deux femmes azuréennes, revendiquant une action "pacifiste", ont décidé de maintenir leur appel.

Leur avocat Me stefen Guez Guez dénonçait dès samedi, via le réseau social X, un "déni de droit" à manifester. Et s'est fait le relais des images de la manifestation, en réponse aux arguments préfectoraux :

Au fil de l'après-midi cependant, les effectifs grossissant, les slogans se sont faits plus virulents, comme en témoigne cette vidéo postée par nos confrères de France Bleu Azur :

Organisateurs interpellés

Face à ce rassemblement non autorisé, le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, a immédiatement réagi en demandant la dispersion du groupe. Trois personnes considérées comme les organisateurs ont été interpellées.

Selon le représentant de l'Etat, "des slogans constituants des injures publiques et diffamations ont été scandés contre des élus de la République. Face à ces faits intolérables, je saisis le Parquet sur la base de l'article 40 du code de procédure pénale", a-t-il précisé sur le réseau social X.

Christian Estrosi, le maire de Nice, a de son côté annoncé qu'il allait déposer plainte :

Lundi, Me Guez Guez faisait savoir que les organisatrices avaient, à l'issue de leur garde à vue, été remises en liberté "sans qu'aucune charge ne soit retenue contre elles".

En France d'autres rassemblements ont pu se tenir sans interdiction notamment à Paris, Lyon et Marseille.

À Marseille, le rassemblement de dimanche n'a pas été interdit

En France d'autres rassemblements ont pu se tenir sans interdiction notamment à Paris, Lyon et Marseille.

À Marseille, certains rassemblements en soutien à la Palestine ont été interdits, d'autres pas. Chaque événement est évalué par la Préfecture de police selon le risque de trouble à l'ordre public.

Le 10 octobre, par exemple, un premier rassemblement sous l'ombrière du Vieux-Port a été interdit. Environ 200 personnes sont quand même venues. Et nombre d'entre elles ont été verbalisées à hauteur de 135 euros, jusqu'à ce qu'une menace de charge des CRS persuade tout le monde de rentrer à la maison.

Toutes ces questions qui fâchent ne se sont pas posées ce dimanche. À partir de 15 heures, la porte d'Aix était noire de monde (800 à 1000 personnes) et le ton bien plus ferme qu'il y a 12 jours.

Des slogans comme "Palestine massacrée, humanité sans pitié" ont été criés avec conviction, avec force. "Gaza, Marseille est avec toi" semblent déclarer tous ensemble ces sympathisants.

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