Entre 150 et 200 personnes se sont réunies sur le Vieux-Port ce mardi 10 octobre, en soutien au peuple palestinien. Le rassemblement avait été interdit par la Préfecture de police des Bouches-du-Rhône.
Malgré l'interdiction, ils étaient là. Entre 150 et 200 personnes (selon la police) se sont rassemblées dans une ambiance calme mardi 10 octobre à Marseille, pour manifester leur soutien au peuple palestinien, après l'attaque du Hamas samedi 7 octobre et la riposte israelienne qui a suivi. La préfecture de police des Bouches-du-Rhône avait interdit plus tôt cette manifestation en raison de risques "de troubles à l'ordre public".
Les manifestants verbalisées
L'appel à se réunir lancé par le Collectif Marseille Gaza Palestine, et non-déclaré d'après la Préfecture, a donc été maintenu. Sur place, la police a tenté d'empêcher le rassemblement. Les forces de l'ordre ont identifiées, filmées puis verbalisées les personnes présentes.
C'est le cas d'Aïda, 28 ans, qui a écopé d'une amende de 135 euros pour sa participation à un rassemblement interdit. "Même les policiers sont humains, réagit-elle, en précisant qu'elle est "sensible aux causes humanitaires (...) révoltée et engagée mais pas antisemite ni nazie".
"De Marseille à Gaza, résistance"
"J’aime pas la guerre, précise un manifestant de 84 ans, je ne suis pas en colère, j’ai de la peine. Avec la colère on ne fait rien. Pourquoi la Palestine n’est pas indépendante ? Pourquoi le sang coule par terre, comme en Ukraine ?"
Poing levé, les manifestants, dont certains ont brandi des drapeaux palestiniens, ont scandé des slogans tels que "De Marseille à Gaza, résistance". Beaucoup de jeunes ont pris part à la mobilisation.
Maria, 22 ans, fait partie d’une association palestinienne depuis toute petite, avec laquelle elle vient en aide aux enfants de Gaza qui vivent sans eau et sans électricité. "En contact avec des gens à Haïfa Gaza et Jérusalem", elle veut ici exprimer "sa colère, son empathie pour ce qui n’est pas une vraie guerre".
A Lyon lundi, environ 150 personnes s'étaient rassemblées, "en soutien à la résistance palestinienne", avant d'être rapidement dispersées par les forces de l'ordre. Plus de 1 000 Israéliens et au moins 830 Palestiniens sont morts depuis samedi 7 cotobre, date de l'offensive du Hamas.