Plus d'une cinquantaine de manifestations ont eu lieu dans toute la France contre les violences sexuelles. A Nice, six cents manifestants étaient présents selon la police, ce samedi 19 novembre.
Ils étaient allongés sur le sol de la place Masséna de Nice à 14h30. Six cents manifestants, selon les forces de l'ordre, se sont unis ce samedi 19 novembre à Nice pour demander la fin des violences sexistes et sexuelles.
En effectuant ce qui est appelé un "die-in", pour représenter les morts des violences faites aux femmes, les manifestants tentent d'interpeller l'opinion publique sur ces victimes. Cette manifestation à l'initiative des collectifs Nous Toutes 06 et des Droits des femmes 06 a débuté à la place du Général-de-Gaulle, à 14h30.
Les manifestants demandent une "loi-cadre" et cherchent à pointer du doigt les dysfonctionnements de la justice dans le cadre des violences sexistes et sexuelles. Cette loi serait un texte "établissant les orientations et lignes directrices et législatives de la lutte contre les violences de genre, tant sur les aspects préventifs, éducatifs, sociaux, d'assistance, de santé et de suivi des victimes, législatifs civils et pénaux, disciplinaires procéduraux et d'organisation judiciaire", détaille l'association Nous Toutes sur son site.
Objectif : 2 milliards d'euros contre les violences de genre
Aussi, l'association demande que 2 milliards d'euros soient consacrés à la lutte contre les violences de genre ainsi que trois séances par an dédiées à l'éducation à la vie sexuelle et affective de la classe de CP à la terminale. Enfin, elle réclame des sanctions dans toutes les entreprises et administrations qui "n'ont pas mis en place de plan de prévention des violences sexuelles et sexistes".
Sur RMC, la ministre chargée de l'égalité hommes/femmes, Isabelle Rome, s'est dit ouverte à la mise en place d'une police et d'une justice spécialisée. Mais en ce qui concerne les moyens financiers, "ils n'ont cessé d'augmenter", déclare-t-elle, "pour un montant global de 2,4 milliards" d'euros.
Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes
Il s'agit d'une des mobilisations comme nous pourrons en voir d'autres à l'approche du 25 novembre, jour de la journée mondiale de lutte contre les violences à l'égard des femmes. Cette date a été choisie par l'Organisation des Nations unies (ONU) en mémoire des sœurs Mirabel.
Ces femmes, engagées contre la dictature en République Dominicaine ont été emprisonnées puis torturées suite à leurs actions militantes. Toutes deux ont été assassinées le 25 novembre 1960.
Un féminicide tous les deux jours et demi
En 2021, les féminicides étaient en augmentation. Seulement en Provence-Alpes-Côte d'Azur, 11 victimes étaient à déplorer. La région Occitanie détient le triste record avec 19 décès. En moyenne sur le territoire français, un meurtre est commis tous les deux jours et demi.
D'autres événements sur les violences sexuelles et sexistes se dérouleront cette semaine comme, par exemple, une journée du souvenir trans ce dimanche devant le centre LGBTQIA+ de Nice à 18 h 30.