Le 9 novembre dernier, une femme de 34 ans, mère de deux jeunes enfants est morte à son domicile. Son conjoint avait pris la fuite, avant d'être interpellé. L'autopsie montre que la jeune femme est morte des suites de multiples coups.
C'est le 96e féminicide en France depuis le début de l'année, selon le décompte de la page Facebook Féminicides par compagnons ou ex.
Mercredi 9 novembre, une femme de 34 ans, mère de deux enfants, est morte à Berre-l'Etang, dans les Bouches-du-Rhône, après avoir été retrouvée grièvement blessée en arrêt cardio-respiratoire par les pompiers en début d'après-midi.
"Les secours tentaient de la réanimer sans succès. Son décès était constaté à 15h57. Un premier témoin expliquait qu'il avait entendu des bruits provenant d'une partie de l'habitation. Il s'était rendu sur les lieux au moment où l'époux de la victime partait avec son véhicule", indique Jean-Luc Blachon , Procureur de la République d'Aix-en-Provence.
Le suspect percute un poids lourd dans sa fuite
Dans sa tentative d'échapper aux gendarmes, l'homme a percuté un poids lourd, blessant le conducteur. Il a alors poursuivi sa fuite à pied dans les champs, au nord de Berre-l'Etang.
Un très large dispositif de recherche a été déployé par la gendarmerie à partir de l'accident. Une quarantaine de militaires ont été engagés, un hélicoptère ainsi qu'une équipe cynophile.
"Ce dernier était interpellé par les militaires de la gendarmerie nationale peu de temps après sa fuite et immédiatement placé en garde-à-vue. Les enfants étaient confiés à l'aide sociale à l'enfance", précise le parquet.
Le suspect reconnait avoir porté des coups sur sa compagne
"L'autopsie établissait que le décès de la victime était consécutif à de multiples coups qui lui avaient été portés", détaille le procureur.
Au cours de sa garde à vue dans les services de la brigade de recherches de la gendarmerie de Berre-l'Etang saisie de l'enquête, "le mis en cause reconnaissait avoir frappé à de multiples reprises son épouse à coups de poings et de pieds, persuadé qu'elle pratiquait sur lui des actes de sorcellerie", souligne Jean-Luc Blachon.
En garde-à-vue, un rapport d'examen psychiatrique a été réalisé.
Les conclusions évoquent " un état psychiatrique instable du mis en cause, évoqué par ses proches, et mettait en relation son passage à l'acte avec une psychose délirante".
Le parquet indique que le suspect " n'est pas connu de la gendarmerie ou de la justice pour des antécédents de violences au sein du couple".
Il a été déferré devant le procureur de la République d'Aix-en-Provence afin d'être présenté au juge d'instruction pour "homicide volontaire sur conjoint".