Une femme d'une trentaine d'années est morte mercredi 9 novembre à Berre-l'Etang, dans les Bouches-du-Rhône. Son compagnon a été interpellé par la gendarmerie.
C'est le 96e féminicide en France depuis le début de l'année, selon le décompte de la page Facebook Féminicides par compagnons ou ex.
Mercredi 9 novembre, une femme d'une trentaine d'années est morte à Berre-l'Etang, dans les Bouches-du-Rhône, après avoir été retrouvée grièvement blessée en arrêt cardio-respiratoire par les pompiers en début d'après-midi.
Elle aurait été rouée de coups. Selon la gendarmerie d'Istres, des violences conjugales sont à l'origine du drame. Le principal suspect, son compagnon, a pris la fuite en voiture après les faits.
Le suspect percute un poids lourd dans sa fuite
Dans sa tentative d'échapper aux gendarmes, l'homme a percuté un poids lourd, blessant le conducteur. Il a alors poursuivi sa fuite à pied dans les champs, au nord de Berre-l'Etang.
Un très large dispositif de recherche a été déployé par la gendarmerie à partir de l'accident. Une quarantaine de militaires ont été engagés, un hélicoptère ainsi qu'une équipe cynophile.
L'homme a finalement été interpellé après une heure de recherches.
"Notre ville est en deuil et en colère" !, s'indigne Mario Martinet, maire de Berre l’Etang.
"J’espère que la justice fera preuve de la plus grande sévérité à son égard. Et je demande solennellement à notre député d’intervenir auprès du gouvernement pour prendre très vite des mesures encore plus dissuasives contre les auteurs de violences faites aux femmes. Plus de 100 femmes assassinées par an, plus de 210 000 victimes de violences physiques et/ou sexuelles commises par leur conjoint ou ex-conjoint chaque année. Cela suffit ! Notre société ne peut pas tolérer plus longtemps une telle barbarie", indique l'édile .
Une enquête a été ouverte.
L'avocat du suspect, Me Barrionuevo Daniel, apporte ce jeudi 10 novembre une réponse aux propos du maire de Berre-l'Etang :
"L'heure n'est pas aujourd'hui au débat, aussi important le sujet soit-il, mais à l'enquête qui se poursuit. Nous avons un Code de procédure pénale, nous avons des lois qui nous protègent et qui protègent, nos concitoyens. Nous avons également un principe essentiel de notre démocratie : la présomption d'innocence.
J'insiste sur ce point, mon client est aujourd'hui présumé innocent, et j'ai aujourd'hui confiance en notre système judiciaire pour que la vérité sur cette affaire soit établie. Je vous demanderai simplement à ce stade d'éviter les raccourcis sans connaître l'histoire, son histoire".