Elle a été inaugurée ce 25 novembre, journée internationale pour l'élimination de la violence à l'encontre des femmes. Elle est située au sein de l'hôpital l'Archet à Nice et offre aux patientes victimes de violences un parcours de soins personnalisé, mais pas seulement. Un accompagnement juridique, social avec l'accès au logement ou au travail sont aussi mis en avant.
C'est un nouveau lieu d'accueil qui, pour l'instant, n'est ouvert qu'une fois par semaine. Direction Nice et l'hôpital l'Archet 2 pour découvrir la Maison des femmes des Alpes-Maritimes.
Pour l'instant, faute de locaux disponibles en permanence, elle n'est ouverte qu'une fois par semaine, chaque jeudi de 9 heures à 16 heures. Le point d'accueil définitif est prévu en plein centre de Nice, avenue Félix Faure, dans des locaux du CCAS, 5 jours sur 7. Mais attention, ce ne sera pas avant 2026 et il s'agit d'un point d'accueil à vocation départementale et non municipale.
Une mission : une prise en charge globale de la victime
À l’hôpital L’archet pour l’inauguration de la Maison des Femmes aux côtés de @ca_ginesy et du ministre @othmannasrou
— Jean-Pierre Lafitte (@jplafitte) November 25, 2024
Le département partenaire contre la violence faites aux femmes #Nice06 pic.twitter.com/KUaYBsWvIA
La prise en charge se résume en quatre mots : accueillir, soigner, protéger et aider les victimes et leurs enfants. Forcément, des médecins s'occupent de la partie médicale mais l'aspect juridique pour le dépôt de plainte et l'aspect social avec des groupes de paroles et des ateliers d'aide à la reconstruction ne sont pas oubliés.
Des chiffres vertigineux
Dans les Alpes-Maritimes, 13 femmes sur 1000 sont victimes de violences conjugales, ce qui place le département des Alpes-Maritimes parmi les cinq plus mal classés de France.
Depuis le début d'une année qui n'est pas encore terminée, les forces de l'ordre ont enregistré 4257 personnes comme victimes de violences familiales, 157 viols de personnes majeures, et 39 de mineurs et un féminicide.
Les chiffres sont en baisse par rapport à 2023 -5222 personnes comme victimes de violences familiales, 211 viols de personnes majeures, et 50 de mineurs et 3 féminicides.
La parole semble se libérer un peu. Reste que partout, à la maison, dans la rue, au travail, dans les transports, dans les lieux d'enseignement, il y a des agressions verbales, sexistes, psychologiques et elles n'épargnent aucun milieu, ni aucune génération.
La 1ʳᵉ Maison des femmes est née à Saint-Denis
Le concept est né à Saint-Denis en 2016. C'est une femme franco-libanaise, la gynécologue obstétricienne Ghada Hatem qui a créé une maison pour les victimes de violences et de l'excision. Elle leur propose alors un parcours de soins. C'est la première structure en France qui prend en charge de façon globale (médicale, sociale, juridique, psychologique, post-traumatique) les violences faites aux femmes. Le concept devenu réalité a fait école dans tout le pays.
Un numéro d'appel gratuit
Le chef du gouvernement a annoncé différentes mesures pour lutter contre les violences faites aux femmes, dont un dispositif qui consiste à ce que ce soit l'hôpital qui contacte les forces de l'ordre
ou le parquet -et non plus la victime qui se déplace- pour le dépôt de plainte. Cela est déjà possible dans certains établissements hospitaliers français et ce sera étendu à 377 structures d'ici à la fin 2025.
Reste un numéro à connaître absolument : c'est le 3919, numéro joignable 24h24 et 7j/7 en 12 langues.
Pour tous les numéros utiles, c'est ici.