Ce mercredi 6 novembre, les chiffres du ministère de l'Intérieur montrent que les violences conjugales sont en augmentation de 10% en 2023 par rapport à l'année précédente. Le département des Alpes-Maritimes compte parmi les plus concernés.
Les violences conjugales sont en nette augmentation en France. Selon les chiffres publiés, ce mercredi 6 novembre, par le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), rattaché au ministère de l'Intérieur, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur est particulièrement touchée par les violences conjugales.
Les Alpes-Maritimes à la sixième place du classement
Le département des Alpes-Maritimes est le sixième en France à avoir le plus de victimes de violences conjugales par leur partenaire ou ex-partenaire. En 2023, on dénombrait plus de 13 victimes de violences conjugales pour 1 000 habitantes âgées de 15 à 64 ans. Les Alpes-de-Haute-Provence sont à la onzième place du classement parmi les départements français, et les Bouches-du-Rhône à la vingtième place.
Le Pas-de-Calais, la Réunion, le Nord et la Somme figurent parmi les départements les plus touchés de France. Ils enregistraient déjà le taux le plus fort en 2022.
>>> La carte de France ci-dessous selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, découvrez votre département en cliquant dessus ou en indiquant le chiffre de votre département.
En région Paca : le nombre de femmes de 15 à 64 ans victimes de violences conjugales, en 2023, par département pour 1 000 habitantes
- Le Vaucluse 10,2
- Les Hautes-Alpes : 11
- Les Bouches-du-Rhône : 11,8
- Le Var : 12,5
- Les Alpes-de-Haute-Provence : 12,6
- Les Alpes-Maritimes : 13,3
Le département du Pas-de-Calais enregistre 15,2 victimes en 2023 pour 1000 habitantes, le plus fort taux de France, suivi du département voisin du Nord à 14,5.
Les violences en augmentation de 10 %
En 2023, les services de sécurité, sur la base de délits enregistrés par la police et la gendarmerie, ont comptabilisé 271 000 victimes de violences conjugales. Une augmentation de 10% par rapport à l'année 2022. "Dans un contexte de libération de la parole et d’amélioration des conditions d’accueil des victimes par les services de police et de gendarmerie, le nombre de victimes enregistrées a ainsi doublé depuis 2016", détaille le SSMI.
La grande majorité des victimes sont des femmes, à hauteur de 85%, la plupart âgées entre 20 et 45 ans.
Selon les types de violences enregistrées, 64% concernent les violences physiques, 31% les violences verbales ou psychologiques et 4% les violences sexuelles.
Parmi toutes les victimes de violences conjugales, seulement 14% d'entre elles portent plainte auprès des services de sécurité.
Associations d'aide aux victimes et numéros d'urgence
Les violences conjugales sont punies par la loi. Les mis en cause risquent jusqu'à 3 ans d'emprisonnement et 45 000 € d'amende, et pour des circonstances aggravantes, jusqu'à cinq années de prison et 75 000 € d'amende.
SI vous êtes victimes de violences par votre partenaire ou ex-partenaire, vous pouvez joindre par téléphone le Samu au 15, les pompiers au 18, ou vous rendre directement à l'hôpital, chez un médecin ou sage-femme qui feront constater vos blessures. De nombreuses associations peuvent également venir en aide aux victimes, comme Violences femmes info, joignable par téléphone au 3919 24 h sur 24 et 7 jours sur 7, ou encore l'association du réseau France Victimes, disponible au 116 006.
Vous pouvez aussi demander un logement d'urgence et temporaire, le temps de vous organiser pour vous reloger.
Le ministère de l'Intérieur a mis à disposition sur internet toutes les informations concernant l'aide en urgence pour les victimes de violences conjugales.