Accusé d'agressions sexuelles sur mineurs, le prêtre Jean-Marc Schoepff est mort, à quelques mois de son procès à Nice

L'ancien prêtre et aumônier Jean-Marc Schoepff, né à Nice en 1956, est mort ce vendredi 24 mai, a-t-on appris samedi auprès du parquet. Il devait être jugé prochainement pour agressions sexuelles sur mineurs, en septembre.

Jean-Marc Schoepff, 67 ans, est mort ce vendredi 24 mai. L'ancien aumônier de jeunesse, en poste notamment pendant plus de trois décennies dans un établissement catholique de l'enseignement privé, est décédé d'une crise cardiaque, selon nos confrères de Nice Matin.

Initialement prévu en janvier 2024, devant le tribunal correctionnel de Nice, dans les Alpes-Maritimes, le procès dont il faisait l'objet a été reporté à cause de l'état de santé de l'un des conseils du prêtre, pour être reprogrammé en septembre prochain. 

Plaintes pour agressions sexuelles sur mineurs

L'affaire éclate en 2017, avec une plainte déposée par le père de jumeaux quadragénaires dont l'un avait oublié les faits, mis à part des "rêves" d'attouchements, et l'autre n'osait pas faire la démarche.

Très charismatique et apprécié au sein des diverses aumôneries de jeunes où il a officié à partir des années 1980, le père Jean-Marc Schoepff contestait formellement les faits qui lui étaient reprochés.
Interdit de tout ministère auprès des mineurs par la hiérarchie de l'Eglise en septembre 2017, il avait été suspendu comme curé à l'ouverture de l'information judiciaire en 2018, date à laquelle il avait été brièvement incarcéré.

Libéré et placé sous contrôle judiciaire

Libéré sous contrôle judiciaire, il avait d'abord résidé en région parisienne avant d'être autorisé à s'installer à Fréjus, dans le département limitrophe du Var. Jean-Marc Schoepff était finalement revenu à Nice, en décembre 2021.

Au total, neuf personnes avaient dénoncé des attouchements, essentiellement à l'occasion de sorties ou de camps de vacances. Mais les faits présumés remontaient pour la plupart aux années 1980 et étaient prescrits pour sept des plaignants.

Une équipe de France 3 avait tenté d'interviewer Jean-Marc Schoepff, mais s'était confrontée à son refus, en 2019. Il avait vivement manifesté son refus d'être filmé face à notre caméra.

Sur les deux plaignants restants, l'un est né en 1985 et a porté plainte en 2019 pour des faits remontant à un voyage à Rome en 1997.

Un pèlerinage en Italie

Sébastien Liautaud avait 11 ans quand il a participé à ce pèlerinage en Italie. Il rapportait, devant les équipes de France 3 Côte d'Azur, que c’est durant ce voyage qu'il a subi des attouchements sexuels présumés de la part Jean-Marc Schoepff, alors prêtre aumônier dans un lycée.

Il s'était exprimé alors que le rapport de la Commission Sauvé sur la pédocriminalité dans l'Eglise avait révélé en 2021 une estimation de quelque 216 000 victimes d'agressions et de violences sexuelles, commises sur des mineurs par des clercs ou des religieux catholiques, entre 1950 et 2020.

L'autre plaignant, né en 1982, situe quant à lui les faits en 1996, quand il était élève à Stanislas, l'établissement privé catholique de Nice.

La quasi-totalité des plaignants dénonçant des faits prescrits devaient cependant s'exprimer comme témoins au procès prévu en septembre 2024.

La disparition de Jean-Marc Schoepff met fin à l'action publique.

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