Agressions sexuelles sur mineurs : le procès du père Jean-Marc Schoepff reporté

Le procès de père Jean-Marc Schoepff, ancien aumônier de jeunesse pour agressions sexuelles sur mineurs, prévu ce lundi à Nice, a été reporté au 9 septembre. Il interviendra sept ans après les premières plaintes.

Il devait comparaître ce 8 janvier 2024. Mais le père Schoepff, sera jugé pour des faits d’agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans, plus de six ans après les premières plaintes qu'en septembre prochain.
Son procès d'un prêtre et ancien aumônier de jeunesse pour agressions sexuelles sur mineurs, prévu lundi à Nice, a été reporté au 9 septembre, sept ans après les premières plaintes.
La demande de report a été déposée par la défense, en raison de la santé d'un des deux avocats du prêtre. Le parquet et les parties civiles n'ont pas présenté d'objection.

7 ans près les plaintes

L'affaire avait éclaté en 2017, avec une plainte déposée par le père de jumeaux quadragénaires dont l'un avait oublié les faits, mis à part des rêves d'attouchements, et l'autre n'osait pas faire la démarche.
Charismatique au sein des aumôneries de jeunes où il a officié à partir des années 1980, le père Jean-Marc Schoepff, aujourd'hui âgé de 67 ans, était apprécié à Nice.
Il conteste formellement les faits qui lui sont reprochés.

Interdit de tout ministère auprès des mineurs par la hiérarchie de l'Église en septembre 2017, il a été suspendu comme curé à l'ouverture de l'information judiciaire en 2018, date à laquelle il avait été brièvement incarcéré. 

André Marceau, alors évêque de Nice l'annonçait en ces termes en mai 2018 : "Je m’étais engagé, si d’autres développements judiciaires intervenaient, à appliquer les dispositions prévues par le droit canonique et les recommandations du Vatican dans ce genre de situations. Ce 7 mai 2018, j’ai donc rendu un décret le « suspendant » de ses fonctions de curé, et nommé un administrateur paroissial."

Libéré sous contrôle judiciaire, il a d'abord résidé en région parisienne, avant d'être autorisé à s'installer à Fréjus puis à revenir à Nice en décembre 2021.

9 dénonciations

Au total, neuf personnes ont dénoncé des attouchements, essentiellement à l'occasion de sorties ou de camps de vacances. Mais les faits dénoncés remontent pour la plupart aux années 1980 et sont prescrits pour sept plaignants.

Sur les deux plaignants qui restent, l'un est né en 1985 et a porté plainte en 2019 pour des faits datant d'un voyage à Rome.

Sébastien Liautaud avait 11 ans, quand il part en voyage à Rome en 1997. Il rapporte que c’est à ce moment-là qu’il a subi des attouchements sexuels de la part du curé, alors prêtre aumônier dans un lycée. 

France 3 Côte d'Azur avait recueilli alors son témoignage :

L'autre, né en 1982, situe les faits en 1996, quand il était élève à Stanislas, un établissement privé catholique renommé à Nice.
La quasi-totalité des plaignants dénonçant des faits prescrits devraient cependant s'exprimer comme témoins au procès.

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