L'appartement niçois de Thierry Herzog, l'avocat de Nicolas Sarkozy a été perquisitionné mardi. La justice chercherait à savoir si Nicolas Sarkozy et Me Herzog ont tenté de s'assurer en toute discrétion le soutien de l'avocat général à la Cour de cassation Gilbert Azibert.
Une information de L'Express, publiée mercredi 5 mars et confirmée par l'AFP, évoque une enquête ouverte contre X pour "trafic d'influence" qui concernerait l'avocat général à la Cour de cassation Gilbert Azibert, l'avocat Thierry Herzog et Nicolas Sarkozy. Des perquisitions ont été menées, mardi, à Paris et sur la Côte d'Azur, aux domiciles et dans les locaux professionnels de Gilbert Azibert et chez Thierry Herzog, avocat de l'ancien président de la République.
Affaire Bettencourt
Selon l'hebdomadaire, la justice, dont les investigations ont débuté le 26 février, cherche semble-t-il à savoir si Nicolas Sarkozy et Me Herzog ont tenté de s'assurer en toute discrétion le soutien de ce magistrat alors que la Cour s'apprête à rendre, le 11 mars, un arrêt très attendu. La Cour de cassation doit décider d'annuler ou non, le 11 mars, la saisie des agendas de Nicolas Sarkozy par le juge Jean-Michel Gentil dans le cadre de son enquête sur l'affaire Bettencourt.Tout en préconisant la validation de la quasi-totalité de la procédure dans le volet "abus de faiblesse" de l'affaire Bettencourt, l'avocat général s'était prononcé le 11 février pour l'annulation des saisies des agendas. Le magistrat qui avait pris ces préconisations n'était pas Gilbert Azibert, qui est affecté à une chambre civile et n'est donc pas amené à intervenir dans ce dossier.
Des passages de ces agendas présidentiels ont été versés à la procédure de l'affaire de l'arbitrage dont a bénéficié Bernard Tapie dans son litige avec le Crédit Lyonnais sur la revente d'Adidas.