Affaire Geneviève Legay à Nice : ses avocats redéposent une plainte visant le préfet et toute la chaîne de commandement

Lors de la conférence de presse tenue ce lundi 29 avril, les avocats de Geneviève Legay, cette manifestante blessée lors d'une manifestation le 23 mars à Nice, ont annoncé qu'ils allaient redéposer une plainte visant le préfet et toute la chaîne de commandement ce jour-là.

Blessée à Nice le 23 mars dernier lors d'une manifestation de Gilets jaunes dans des circonstances que la justice devra établir, la militante d'ATTAC Geneviève Legay vient de tenir ce lundi 29 avril une conférence de presse. Elle a fait le point sur sa santé, et sur l'intervention du président de la République depuis l'hôpital de Nice.

A ses côtés, ses conseils ont annoncé eux qu'ils allaient redéposer une plainte visant le préfet et toute la chaîne de commandement ce jour-là, après le rejet d'une première plainte similaire par le parquet.
 
"Nous allons redéposer des plaintes au nom de Geneviève Legay visant l'ensemble de ceux qui ont pu donner des ordres. Ce n'est pas parce qu'on participe à un rassemblement interdit qu'on doit être chargé", a déclaré Me Arié Alimi.


"On redépose une plainte pour faire étendre le champ de l'enquête", a précisé sa consoeur niçoise Me Mireille Damiano. 

Le point sur l'affaire :


Deux juges d'instruction niçois ont été désignés sur ce dossier mais le parquet a circonscrit l'information judiciaire au seul policier qui a poussé la militante durant la charge.

La première plainte des filles de Mme Legay visant le préfet et l'ensemble de la police pour "violences volontaires en réunion" ainsi que leur plainte pour "subornation de témoins" --Mme Legay assurant que des policiers ont insisté en l'interrogeant après les faits pour qu'elle dise qu'un caméraman l'avait bousculée-- ont été rejetées.

"Qui était dans la salle de contrôle au moment où l'ordre (de disperser les manifestants) a été donné ?", a interrogé M. Alimi, reprochant une nouvelle fois au procureur de la République de Nice Jean-Michel Prêtre de ne pas avoir immédiatement saisi la police des polices (IGPN) mais privilégié une enquête confiée à la directrice départementale de la sécurité publique, qui est aussi la compagne du commissaire commandant sur le terrain durant la manifestation.

► Procureur de la République à Nice au sujet de Geneviève Legay : “c'est bien un policier qui est à l'origine des faits” (29 mars)

Me Alimi a déposé une demande de dépaysement du dossier, sur laquelle doit se prononcer la cour de Cassation.
- Avec AFP
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