Le juge d'instruction en charge de l'enquête sur les assassinats d'Hélène Pastor, richissime femme d'affaires monégasque, et de son chauffeur Mohamed Darwich a remis en liberté, le 1er octobre, une des sept personnes mises en examen dans ce dossier.
La personne libérée, Omer Lohoré, un Ivoirien de 27 ans, mis en examen le 27 juin pour assassinats et association de malfaiteurs, est soupçonné d'avoir permis le recrutement de Samine Saïd Ahmed, alias "Simon", le tireur présumé. L'autre homme présent sur les lieux des assassinats le 6 mai devant l'hôpital de l'Archet à Nice,
Al Hair Hamadi, 31 ans, soutenait qu'Omer Lohoré lui avait présenté "Simon" dans la nuit précédant les faits et que cet intermédiaire n'ignorait rien de l'assassinat qui se tramait.
Cette réunion à trois aurait eu lieu à la Belle-de-Mai à Marseille, vers 01h00 dans la Twingo d'Al Hair Hamadi. Omer Lohoré a toujours indiqué ne pas avoir assisté à la discussion entre les deux autres hommes, étant sorti du véhicule pour aller dans une épicerie de quartier.
"Quand je suis remonté, ils s'étaient mis d'accord", a-t-il indiqué.
Al Hair Hamadi assurait avoir parlé à Omer Lohoré d'un "truc", d'un "gros coup avec 70.000 euros à prendre". "Je n'étais au courant de rien", a toujours dit Omer Lohoré qui, selon son défenseur Me Thierry Ospital, "a affirmé les mêmes choses de manière constante alors que les deux autres n'ont cessé de varier.
"Il n'a jamais été évoqué avec mon client de projet criminel et le juge, en le remettant en liberté, a pris une décision équilibrée", a dit l'avocat.
Omer Lohoré a été placé sous contrôle judiciaire avec une obligation de pointer et de ne pas rencontrer certains protagonistes de l'affaire.
Hélène Pastor, 77 ans, héritière d'un empire de bâtisseurs à Monaco, ainsi que son homme de confiance, âgé de 54 ans, étaient tombés le 6 mai dans un guet-apens mortel devant un hôpital de Nice. Le gendre de la milliardaire, Wojciech Janowski, avait avoué le 26 juin en garde à vue avoir commandité l'assassinat avant de se rétracter.