Agressions de sapeurs-pompiers : les Alpes-Maritimes parmi les départements les plus touchés

Le nombre d'agressions de sapeurs-pompiers est en baisse en plan national de 11 % sur le premier trimestre 2022, avec une centaine d'agressions par mois, selon une note du ministère de l'Intérieur. Parmi les départements les plus touchés : les Alpes-Maritimes.

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Lors du premier trimestre 2022, 302 agressions envers les sapeurs-pompiers ont été déclarées, soit "une baisse de 11% par rapport au premier trimestre 2021", est-il détaillé dans une note du ministère de l'Intérieur relayée par l'AFP.

Sur cette période, 130 sapeurs-pompiers se sont déclarés blessés, contre 122 pour la même période en 2021, "aucun gravement", précise le document qui ajoute que le nombre d'agressions "se stabilise autour d'une centaine par mois".

Le niveau des dépôts de plainte remonte lui à 55% (contre 21%) "ce qui démontre une implication grandissante des personnels dans la prise en compte du phénomène", toujours selon ce document.

La typologie des faits est souvent la même: 80% des agressions ont lieu lors d'une mission de secours des pompiers et 66% des agresseurs sont les victimes elles-mêmes.

Les Alpes-Maritimes sur le podium

Les départements les plus touchés sont Paris et la petite couronne, le Nord, le Val-d'Oise, l'Essonne et les Alpes-Maritimes.

Eric Brocardi, Directeur communication des sapeurs-pompiers de France nous a détaillé les données concernant le département des Alpes-Maritimes l'an dernier :

  • 31 agressions enregistrées dont 5 avec armes
  • 48% d'entre elles sont verbales
  • 40% sont physiques
  • 12% concernent les biens des pompiers.

"Il faut savoir que 87% des agressions se sont faites lors de secours aux personnes et comme au plan national, les principaux agresseurs sont les victimes elles-mêmes" se désole ce secouristes qui a lui même officié dans les Alpes-Maritimes durant plusieurs années. 

L'an dernier, 67% des agresseurs étaient les personnes secourues, 19% des tiers dans ce département.

Le vrai sujet quand on regarde ces statistiques, c'est bien que la plupart des victimes sont les auteurs de ces violences. C'est une vraie évolution depuis 5 ou 6 ans. Et ça pose un vrai souci.

Eric Flores, vice-président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France

Dans les quartiers dit difficiles, des procédures sont maintenant mises en place avec la police ou la gendarmerie, les secouristes y vont mieux préparés avec une certaine attention. "Mais dans nos interventions, qui pour plus de 4 millions d'entre elles en France chaque année sont du secours à personne, il est grave de penser que pour protéger, il faut aussi se protéger", souligne Eric Flores.

Selon lui, depuis la pandémie "les comportements ont encore changé. On note une vraie évolution, les personnes veulent tout, tout de suite, s'énervent facilement. L'alcool et la suspicion de troubles psychiatriques sont des éléments déclencheurs ou aggravants aussi. Nous avons de nombreuses victimes qui sont en fin de traitements psychiatriques, qui décompressent... C'est difficile à gérer." 

Les pompiers ont toujours une image positive dans l'opinion publique. Il est important pour nous de pouvoir toujours intervenir avec bienveillance et empathie, si la violence est là, le rapport change. Les pompiers doivent se sentir protégé.

Eric Flores.

Pour lui, les tests de caméras-piéton posées sur les secouristes réalisés dans quelques départements semblent avoir porté leurs fruits. "Cela calme très vite la relation si besoin. Selon moi, il ne faut rien laisser passer. Des plaintes sont déposées dès qu'une intervention tourne mal", précise Eric Flores. 

Dimanche à Paris, lors de la manifestation du 1er-Mai émaillée de violences, une
femme, suspectée d'avoir frappé le casque d'un pompier alors qu'il éteignait un
incendie, a été arrêtée. Selon le parquet de Paris, la suspecte était toujours en garde à vue ce lundi en fin de journée et, selon une source policière, le pompier a porté plainte.

Avec AFP

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