Airbnb dit vouloir "travailler avec la ville de Nice sur la mise en œuvre de quotas proportionnés", en réponse à Christian Estrosi

En réponse aux propos tenus par Christian Estrosi sur notre plateau dans "Dimanche en Politique" ce 10 novembre, qui souhaite faire baisser le nombre d'Airbnb à Nice "au moins de 50%" à Nice, Airbnb s'est exprimé par communiqué. L'entreprise se dit ouverte à "la mise en œuvre de quotas proportionnés", à certaines conditions.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Se dirige-t-on vers l'application de quotas pour les locations saisonnières de type Airbnb à Nice ? L'entreprise américaine, dans un communiqué adressé à France 3 en réponse aux propos de Christian Estrosi sur le plateau de France 3 Côte d'Azur dimanche 10 novembre, déclare ne pas y être opposée, à condition qu'ils soient "proportionnés".

Le maire de Nice avait déclaré vouloir réduire le nombre d'Airbnb à Nice "au moins de 50%" grâce à la nouvelle loi dite "Anti-Airbnb" adoptée jeudi 7 novembre. Elle va, à terme, réduire les avantages fiscaux accordés à la location de meublés touristiques, rendre plus strictes les procédures pour louer, et surtout donner de nouveaux outils aux communes pour leur permettre de mieux réguler l'explosion de ce type d'offres.

À LIRE AUSSI > Christian Estrosi veut faire baisser le nombre d'Airbnb à Nice "au moins de 50%" grâce à la nouvelle loi

Si en réaction à l'adoption de la loi, la plateforme avait réagi auprès de Franceinfo en disant "regretter" ces nouvelles mesures, Airbnb semble vouloir échanger avec la mairie de Nice : "Airbnb travaille depuis des années avec plus de 350 municipalités, dont la ville de Nice, dans la mise en œuvre de règles locales, proportionnées et ciblées. La plateforme souhaite continuer en ce sens avec la ville de Nice".

Trouver "un équilibre" sur le modèle des Sables d'Olonne

Concernant les quotas, Airbnb détaille sa vision : "Bien définis, sur la base de données concrètes et ciblées, les quotas favorisent le développement durable des locations de courte durée. Aux Sables d'Olonne, qui a mis en place des quotas par zone, un équilibre a été trouvé, ce qui a permis à la ville d'augmenter le nombre d’autorisations délivrées par zone cette année". Un système qui n'avait pourtant pas fait l'unanimité lors de sa mise en place en septembre, rapportaient en septembre nos confrères de Ouest-France.

À LIRE AUSSI > "C'est une invasion à ce niveau-là" : une association révèle l'explosion du nombre de logements saisonniers, la plateforme Airbnb conteste

"Nous souhaitons travailler avec la ville de Nice sur la mise en œuvre de quotas proportionnés qui protègent l’offre de logements abordables tout en continuant de permettre aux hôtes de louer occasionnellement leurs résidences secondaires", poursuit Airbnb.

L'entreprise se place même en tant que défenseur du pouvoir d'achat des locataires, rappelant que "l’essentiel des hôtes en France louent leur propre bien occasionnellement, moins de 120 jours par an, pour boucler leurs fins de mois".

Une source de revenus pour la mairie de Nice ?

Dernier élément de réponse à Christian Estrosi, Airbnb souligne que selon eux, sur ces dernières années, "le développement des meublés de tourisme a permis de nourrir une dynamique vertueuse pour l’économie locale de Nice et des Alpes-Maritimes". Le tout, en rappelant qu'en 2023, toujours selon l'entreprise, "le tourisme sur Airbnb a permis de générer plus de 4 millions d’euros de taxe de séjour pour la ville de Nice".

Lors de son interview dans Dimanche en Politique, Christian Estrosi avait déclaré à ce sujet que quand il envoyait ses "inspecteurs pour voir ceux qui ont déclaré un Airbnb pour payer la taxe de séjour", il voyait "qu’il y en a près de 30% qui ne sont pas déclarés". Le débat à venir sera donc sûrement vif entre les deux parties.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information