Un bijoutier niçois a été condamné vendredi par le tribunal correctionnel de Nice pour abus de confiance, faux et usage de faux. La peine est lourde : 2 ans de prison dont un avec sursis et à plus de 100 000 euros de dommages et intérêts.
Marie-Jeanne Bailet veut refaire sertir sa bague de fiançailles qui a vieillit chez les établissements niçois Lepage. Elle va repartir avec une facture à payer et un faux solitaire de 50 euros à la place de sa bague.Une vente à Monaco
Dans la foulée, la propriétaire de la bague porte plainte et l'enquête va révéler de curieuses méthodes. Le bijoutier en charge du devis n'a pas noté dans le cahier de police la réception de la bague. Les enquêteurs s'aperçoivent que quelques jours plus tard il a reçu un versement de 16 000 euros sur son compte. Selon lui, le résultat de la vente d'un bijou de famille à un établissement monégasque.
Ou est passé le diamant ?
Jusque là, rien d'illégal, mais à aucun moment le bijoutier de Lepage ne va justifier de la provenance du bijou qu'il a vendu. Pire, il va produire de faux documents. Une fausse facture d'une bijouterie de Toulon et même une fausse attestation d'une personne décédée il y a plus de 10 ans. Le vrai diamant reste introuvable. Il est probable qu'il soit au doigt d'une italienne. Un couple romain aurait acheté la bague à Monaco mais rien n'est sûr.
Un prévenu bien seul sur le banc
Face au tribunal, jamais le bijoutier ne reconnaît avoir volé la bague à 100 000 euros et maintient sa version du bijou de famille. Les juges ne vont pas le croire et le condamner à 2 ans de prison dont un avec sursis et à plus de 100 000 euros de dommages et intérêts.
Pourtant, pour l'avocat de la défense comme pour celui de la partie civile, il est plus que probable que d'autres personnes soient mêlées à cette arnaque.
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Laurent Verdi / Jacques Soffer
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