L'information judiciaire ouverte pour "mise en danger de la vie d'autrui" concernant le dispositif de sécurité mis en place le soir du 14 juillet 2016, se poursuit. 150 personnes se sont constituées parties civiles. Elles doivent être auditionnées. L'enquête devrait encore durer 6 mois.

Un dossier qui avance et qui prend de l’ampleur : 150 personnes se sont constituées parties civiles. L'enquête judiciaire sur le volet sécurité de l'attentat de Nice n'est pas terminée. Des dizaines de personnes doivent encore être auditionnées. Ce sont des auditions très précises qui permettront d'établir le préjudice exact subi. Les victimes doivent fournir des certificats d'arrêt maladie, de perte d'emploi... Ces attestations permettront de demander une réparation financière. 

3 ans après les faits


D'après le procureur de Nice, Jean-Michel Prêtre, de nouvelles victimes continuent à se déclarer et à se constituer partie civile, près de 3 ans après les faits. A chaque fois que les médias reparlent de l'attentat, cela ravive des souvenirs chez les personnes présentes le soir du 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais.

Un juge d'instruction en moins


Mais ces nombreuses auditions se feront avec un juge d'instruction en moins. Cet été, Alain Chemama, atteint par la limite des 10 ans dans ses fonctions de magistrat instructeur, arrêtera son activité. C'est l'un des deux juges d'instruction qui travaille sur cette enquête pour mise en danger de la vie d’autrui.

6 mois minimum


Les audiences des victimes devraient dure jusqu'à décembre. Puis, le procureur de Nice estime la fin de l’instruction à 6 mois minimum : 3 mois seront nécessaires pour écrire le réquisitoire définitif, puis il restera 3 mois pour les observations des avocats. Une question se pose alors : le procès, et surtout d'éventuelles mises en examen, pourraient-elles avoir lieu au moment de la campagne des municipales ? Selon le procureur, il n'y aura pas de retard dans ce dossier. Il précise que les juges sont "indépendants et autonomes".
Aucune mise en examen n'a été prononcée dans le volet sécurité. Le chef de cabinet d’Emmanuel Macron, François-Xavier Lauch, a été entendu en mars par la justice comme témoin assisté alors qu’il était alors directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes. Le maire de Nice, Christian Estrosi, et le premier adjoint Philippe Pradal, ont aussi été entendus comme témoins assistés. 

Parquet de Paris



Le soir du 14 juillet 2016, Lahouaiej Bouhlel, un chauffeur-livreur tunisien de 31 ans, avait tué 86 personnes et en avait blessé 400 autres en lançant son camion sur la foule après le feu d’artifice de la fête nationale. Il avait ouvert le feu sur des policiers à plusieurs reprises avant d’être tué. L'autre volet de l'enquête ouverte pour acte de terrorisme est suivie par le parquet de Paris. 
 
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