Attentat de Notre-Dame à Nice : politiques, religieux, anonymes, les hommages se multiplient

Une minute de silence à l'Assemblée. Avec le maire de Nice, le chef de l'Etat s'est rendu à l'église Notre-Dame. Le député Eric Ciotti affirme : "nous sommes en guerre". Des représentants religieux se sont exprimés. Le plan "urgence attentat" a été déclenché. 
 

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Après les réactions politiques et religieuses, des anynonymes niçois et du monde entier rendent hommage aux victimes de l'attentat. Un collectif de commerçants du quartier avec à gauche le bijoutier de Nice vient déposer une gerbe devant l’église.


Hommage lors du mini Festival de Cannes 

Le tapis rouge s'est paré de noir et une minute de silence a été observée lors de la dernière séance du mini Festival de Cannes.


Depuis que le périmètre de sécurité est enlevé et permet d'accéder à la basilique, les petits mots, bougies et fleurs se multiplient.
 

Hommage présidentiel

L'annonce a été faite à l'Assemblée Nationale ce jeudi matin. Toute la classe politique s'est exprimée sur cette attaque au couteau qui a très vite été considérée comme un nouvel attentat terroriste. Actuellement, le bilan est de trois personnes mortes à l'intérieur de la Basilique Notre Dame de Nice, dont le sacristain. Le chef de l'Etat est arrivé sur place en début d'après-midi. 

"Urgence attentat" sur le territoire national

Le premier ministre Jean Castex a annoncé que le plan vigipirate est dorénavant porté au niveau "urgence attentat" sur l'ensemble du territoire national après l'attentat de Nice, précisant qu'un conseil de défense aurait lieu vendredi matin.
Le chef du gouvernement a dénoncé une "attaque aussi lâche que barbare qui endeuille le pays tout entier".

Le président Macron à Nice

"C'est la France qui est attaquée": Emmanuel Macron a dénoncé jeudi depuis Nice "une attaque terroriste islamiste" dans la basilique Notre-Dame qui a fait trois morts, et annoncé le passage de 3.000 à 7.000 soldats pour l'opération Sentinelle pour protéger les lieux de cultes et les écoles.
 

"Notre pays a été frappé par une attaque terroriste islamiste, une fois encore ce matin ce sont trois de nos compatriotes qui sont tombés à Nice", a déclaré le chef de l'Etat sur place. Il a ajouté avoir décidé de passer "dans les prochaines heures" la "mobilisation dans le cadre de l'opération Sentinelle de 3.000 à 7.000 militaires sur notre sol". Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le ministre de la Justice Eric Dupont-Moretti, Jean François Ricard, chef du parquet national antiterroriste ainsi que de Monseigneur de Moulin Beaufort, président de la Conférence des évêques de France étaient aux côtés d'Emmanuel Macron. 
Le président de la République a échangé avec les forces de sécurité et secours mobilisées sur place. Il a rencontré sur place le maire de Nice, Christian Estrosi ainsi que les députés Cédric Roussel et Eric Ciotti.

De nombreuses réactions internationales

Les chefs de gouvernements de d'État de nombreux pays ont réagi suite à l'attaque de Nice. Le Premier ministre Espagnol Pedro Sanchez, le premier ministre Britannique Boris Johnson ou encore Giuseppe Conte, le président du conseil Italien qui a tweeté "nous sommes unis". Le pape François, plus haut représentant de l'Église catholique, a aussi voulu apporter un message de deuil : "Je suis proche de la communauté catholique de #Nice, en deuil après l'attaque qui a semé la mort dans un lieu de prière et de consolation. Je prie pour les victimes, pour leurs familles et pour le bien-aimé peuple français, afin qu'il puisse réagir au mal par le bien."
Même l'Arabie Saoudite a réagit par l'intermédiaire de son ministère des affaires étrangères avec ce message : "Nous condamnons et dénonçons fermement l’attaque terroriste qui a eu lieu près de l’église Notre-dame de #Nice, en #France, et qui a fait plusieurs morts et blessés." La Turquie a "fermement" condamné l'attaque "sauvage" de Nice, mettant de côté les vives tensions entre Ankara et Paris pour exprimer sa "solidarité".

Les réactions locales, nationales et religieuses

Beaucoup d'élus font référence à la guerre ou utilisent le même vocabulaire. Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti : "Pour la première fois depuis l'Occupation, la France n'est plus libre ! Notre pays est en guerre, nous sommes en guerre ! Pensées pour les victimes de ce nouvel attentat qui touche au coeur notre ville de Nice." En fin de matinée, il a à nouveau réagi alors que d'autres attaques similaires sont annoncées dans la ville d'Avignon et au consulat français en Arabie Saoudite : David Lisnard, le maire (LR) de Cannes : "J'exprime tout mon soutien et mon émotion aux familles (...) Félicitations aux forces de l'ordre et tout mon soutien au maire de Nice et aux membres du conseil municipal. Ce fléau, il faut mener le combat par la répression, la maîtrise de flux migratoires (...) C'est un combat tous azimuts, c'est un combat civilisationnel".
Sur notre antenne, le représentant du RN Philippe Vardon s'est exprimé : "C'est une église que tout le monde connaît. On a un terroriste qui est rentré. C'est la 3ème fois que nous avons un attentat terroriste. Maintenant ça suffit ! Il faut que ça s'arrête ! Qu'on ferme les mosquées radicales. A l'annonce de la visite du chef de l'Etat et du ministre de l'Intérieur : "Qu'ils ne descendent pas, qu'ils agissent, qu'ils assèchent le terreau islamiste. Qu'ils mènent cette bataille."

Les réactions religieuses 

Toutes les cloches des églises de France doivent retentir à 15h00. 
"L'émotion est forte, car c'est en centre ville de Nice", que l'attentat s'est produit, explique sur notre antenne le père Gil Florini. Il connaissait le sacristain qui a été tué, il était père de deux enfants. 

Je suis dans la phase de la colère. On est dans une espèce d'humanité qui ne réagit plus avec un coeur et un cerveau mais avec du factice. C'est faux de penser que Dieu dicte aux humains d'aller tuer d'autres humains.

Le père Gil Florini sur France 3 Côte d'Azur

Le prêtre demande que l'on anticipe les risques. Il en appelle à l'action publique. 

Sur France 3 Côte d'Azur, Boubakeur Bekri, imam de la mosquée s'est également insurgé : 

On est complètement consternés, on ne sait plus quoi dire, nous sommes abasourdis. Nous pensons d'abord aux victimes. Il faut dire que nous ne pouvons pas accepter ce qui est arrivé ici. C'est grave, grave, grave ! Il faut absolument que l'on puisse agir collectivement. C'est quelque chose d'abject, au summum de l'abject.

Boubakeur Bekri, imam de Nice

Il poursuit : "Nous devons condamner de toute notre force. On ne peut pas rester posé face à cet attentat. On ne peut pas laisser faire. C'est odieux, c'est un crime et nous nous sentons profondément révoltés à l'intérieur de nous-mêmes." Il précise qu'à cause du Covid, toutes les mosquées seront fermées.

Les réactions nationales

L'ancien chef de l'Etat, François Hollande parle de "barbarie" sur Twitter : 
Marine Le Pen (présidente du RN, à l'Assemblée) : "On ne peut pas se contenter de dénoncer le terrorisme. Le terrorisme c'est l'arme de l'idéologie islamiste, il faut à tout prix que nous prenions conscience que c'est une idéologie qui nous fait la guerre. Il faut les mettre hors d'état de nuire légalement, grâce à l'État de droit, grâce à une législation spécifique qui serait votée ici à l'Assemblée nationale, mais on n'a pas le sentiment que le gouvernement a pris conscience de cette situation".

Anne Hidalgo (maire PS de Paris) : "Mes premières pensées vont aux victimes et à leurs proches touchées par cette horrible attaque. Les Niçoises et les Niçois, ainsi que son maire, Estrosi, peuvent compter sur le soutien de la Ville de Paris".

Jean-Luc Mélenchon (député LFI) : "Pensée de compassion affligée pour les victimes de l'attentat de Nice. Solidarité émue avec les catholiques de France."

Yannick Jadot, représentant d'EELV a également réagi sur Twitter :  La Conférences des évêques de France (CEF) a qualifié jeudi d'acte "innommable" l'attaque au couteau qui a fait trois morts dans la basilique Notre-Dame de Nice et souhaité que "les chrétiens ne deviennent pas une cible à abattre".
    
"Nous sommes émus, très touchés et dans une sorte de sidération devant ce genre d'acte innommable", a déclaré le père Hugues de Woillemont, le porte-parole de la CEF. "Il y a une urgence à combattre cette gangrène qu'est le terrorisme, de la même façon qu'il y a urgence à mettre en place de manière concrète une fraternité dans notre pays", a-t-il ajouté. Le président de la République Emmanuel  Macron s'est rendu ce matin au centre de crise à Beauvau (Elysée).

A l'Assemblée nationale, une minute de silence

Vers 9h00 ce jeudi 29 octobre, dès que l'alerte a été donnée, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé sur Twitter la tenue d'une "réunion de crise", place Beauvau. L'Assemblée nationale a décidé d'observer une minute de silence en solidarité à l'égard des victimes et de leurs proches. Le président Emmanuel Macron a rejoint la cellule de crise à 10h30. Le Premier ministre Jean Castex a quitté précipitamment l'Assemblée nationale pour s'y rendre également.

Ce nouvel attentat à Nice déclenche une vive émotion parmi la population, 4 ans après celui du 14 juillet qui avait fait 86 morts et une vingtaine de blessés.

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