Près de 50 ans après le crash de la caravelle Ajaccio-Nice, qui a fait 95 morts, les proches des victimes ont été entendues par un juge mercredi 2 septembre. L'association des familles défend la thèse selon laquelle c'est un missile de l'armée française qui a abattu l'avion le 11 septembre 1968.
Mathieu et Lionel Paoli se battent depuis de nombreuses années pour que la vérité soit faite sur le crash qui a tué leurs parents, le 11 septembre 1968. 95 personnes sont décédées dans cette caravelle qui ralliait Ajaccio à Nice. A l'époque, la conclusion officielle a été celle de l'accident. Mais des exercices militaires étaient en cours et les familles de victimes sont persuadées que c'est un tir de missile de l'armée française qui a abattu l'avion.Une audition qui représente beaucoup, pour les familles des victimes
Ce mercredi 2 septembre Mathieu Paoli, président de l'association des familles de victimes, et son frère Lionel, ont été entendus par le doyen des juges d'instruction de Nice, Alain Chemama.Plusieurs procédures n'ont pas abouti depuis 2006. Alain Chemama travaille actuellement sur la base d'une enquête pour "soustraction et destruction de preuves", réalisée par les gendarmes. Un ancien preneur de son de France 3 (ex-ORTF) a témoigné du fait que ses bandes sons ont été saisies par l'armée. Ces bandes sons auraient témoigné de l'erreur commise par les militaires le jour de l'accident.
C'est la seule voie dont les familles des victimes disposent pour que la vérité soit faite, car les faits-mêmes sont prescrits selon le droit français.On veut seulement la vérité, tourner la page (Lionel Paoli)
Reportage: Intervenants, Lionel et Mathieu Paoli
Reportage Henri Migout, Jean-Bernard Vitiello