"Ce sont des actes qu'il ne faut pas passer sous silence" : la colère du premier adjoint de Nice après l'incendie qui a fait sept morts

Un violent incendie a fait au moins sept morts, dont trois enfants, dans un immeuble de Nice, dans le quartier des Moulins. La piste "criminelle" est privilégiée par le procureur. Le premier adjoint de Nice Anthony Borré a fait part de sa colère après cet événement.

Un violent incendie a eu lieu à Nice dans le quartier des Moulins, dans la nuit de mercredi 17 à jeudi 18 juillet vers 2h30. Pour rappel, au moins sept personnes d'une même famille sont mortes dans l'incendie de leur appartement du 7e étage de la rue Santoline. 

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Le procureur de Nice a annoncé jeudi matin que la piste "criminelle" était privilégiée à la suite de cet incendie. Dans un tweet sur X, Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice, qui s'est rendu ce matin sur place, évoque des hommes cagoulés. 

Plusieurs caméras ont permis "d’affirmer avec certitude que trois personnes cagoulées sont entrées dans cet immeuble" et "de retrouver la trace d'un véhicule", indique le premier adjoint de Nice. Interrogé au micro de France 3 Côte d'Azur, Anthony Borré, a fait part de sa colère concernant la situation. "Mettre le feu à un immeuble et faire sept victimes innocentes, ce sont des actes qu'il ne faut pas passer sous silence", martèle-t-il.

Un "cri d'alerte" sur le narcotrafic 

"Là, je ne peux pas affirmer avec certitude, au moment où je vous parle, que tout ça est lié au trafic de stupéfiants, précise l'élu. Mais je m'interroge, une enquête en cours de l'enquête en cours."

Anthony Borré, a rappelé la détermination de la ville de Nice concernant la lutte contre le narcotrafic : "Mille personnes ont été interpellées dans ce quartier depuis avril dernier. La tache est immense, dès qu’un point de deal est démantelé d’autres cherchent à se réapproprier ce point de deal avec des dealeurs et des guetteurs qui ont changé de nature, il y a une forme d’ubérisation."

Il manque des moyens humains et des législations plus fortes en ce qui concerne la délinquance des mineurs

 Anthony Borré, le premier adjoint de Nice

durée de la vidéo : 00h03mn12s
©France Montagne/France Télévisions

Il a aussi évoqué le fait que les actions contre le narcotrafic devraient être une priorité du futur gouvernement. "Aujourd’hui, nous sommes un jour important, nous parlons du potentiel président de l’Assemblée nationale et du potentiel Premier ministre. Quel que soit le Premier ministre et le président, c’est un cri d’alerte qui est celui des élus locaux, la lutte contre le narcotraffic doit être sa priorité quelque soit la couleur politique."

Il a ajouté : "Ça doit être un sujet de consensus, et nous ne pourrons pas payer une instabilité gouvernementale de majorité parlementaire qui fait que rien ne serait fait dans ces domaines. J’attends des parlementaires et du gouvernement une action renforcée." Un sujet qui fait selon lui partie des trois priorités des Français avec "le pouvoir d’achat et l’immigration clandestine". 

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