Chant sur Emiliano Sala, engins pyrotechniques... le club de l'OGC Nice a été puni par la Ligue de football et écope d'une amende de 50.000 euros

La commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel a statué ce 24 mai. Elle punit l'OGC Nice et le comportement de ses supporters pour plusieurs faits, dont le désormais tristement célèbre chant sur Emiliano Sala.

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Il aura fallu attendre la fin du championnat pour que la Ligue donne sa décision sur les faits survenus à la 36e journée, dans l'enceinte des Aiglons, à l'Allianz Riviera.

Au cours du match du 11 mai dernier, joué contre Saint-Etienne et remporté par Nice (4 buts à 2), un chant émane des travées, repris par de nombreux supporters.

Il moque la mort d'Emiliano Sala, l'ancien attaquant argentin du FC Nantes, décédé lors d'un accident d'avion alors qu'il s'apprêtait à regagner la Premiere League, la première division du championnat anglais, où il allait signer en janvier 2019.

Quelques jours avant ce match contre Saint-Etienne, c'est au Stade de France que le FC Nantes a éliminé les Niçois en finale de Coupe de France. 

La Ligue a rendu son avis public ce mardi 24 mai, juste avant 21 heures. 

Pour ce qu'elle qualifie "d'expressions orales constatées" et l'usage d’engins pyrotechniques, 50.000 euros d’amende ont été infligés au club niçois.

La fermeture pour un match de la partie basse de la tribune Sud de l’Allianz Riviera a également été actée. 

Une décision déjà prise par le club

Le club avait déjà pris des mesures suite à cette chanson inspirée d'un chant nantais. Ce vendredi 13 mai, en afin d'après-midi, le club des Aiglons avait fini par réagir en interdisant de stade le "capo" de la tribune.

L'institution footballistique présidée par Jean-Pierre Rivère, affirmait alors "par ses actions délivrer un message de tolérance 0 vis à vis de cette provocation contraire à ses valeurs ainsi qu’à celles de l’ensemble de la famille rouge et noir".

Le président du club avait déclaré que le club et ses employés étaient "atterrés par les paroles chantées mercredi soir. Nous avons immédiatement marqué notre indignation, et un sentiment de honte a envahi chacun d’entre nous. Un tel acte est injustifiable".

Le communiqué poursuivait dans la même tonalité. "Face à l’intolérable, quelles sont les mesures à notre disposition, fermer toute une tribune ? Punir plus de 5.000 personnes sans distinction ? C’est injuste et inefficace. Notre volonté est que seuls les fauteurs de trouble identifiés soient sanctionnés." se demandait alors ouvertement le club à la tunique rouge et noire. 

Et pour la 37e journée...

Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, l'attitude des supporters - à la 37ème journée de Ligue 1 - a également été réprimandée.

Lors de l'opposition entre l'OGC Nice et le LOSC de Lille, ce 14 mai 2022, l'usage d’engins pyrotechniques a également été constaté. Pour cela, le club qui a fini 5e lors du dernier exercice se voit contraint à la fermeture pour un match, par révocation du sursis de la partie basse, de la tribune Sud de l’Allianz Riviera. 

Paiement comptant

L'attitude d'une partie des supporters niçois pour cette saison 2021/2022 aura coûté cher au club. L'incident de la bouteille d'eau, jetée à Dimitri Payet lors de la réception de l'Olympique de Marseille, avait donné un avant-goût quelque peu amer de ce qui allait se jouer cette saison au sein d'une partie des supporters niçois. 

Condamné par la Ligue, avec un point de pénalité infligé, le club niçois a donc perdu une place et aurait pu finir 4e cette saison. Une place qualificative directement pour l'Europa League, et non une 5e place synonyme de les playoffs de la ligue Europa Conference. De quoi entrainer un différentiel financier et surtout quelques mouvements à venir dans l'organigramme niçois.

Alors que le départ du Varois Julien Fournier - le directeur du football du club - est annoncé par de nombreux médias, et que Christophe Galtier serait sur la short list des entraineurs appréciés pour prendre la place de Mauricio Pochettino à la tête du PSG, l'attitude d'une partie des tribunes aura davantage marqué les décisions de la commission de discipline de la Ligue que porté les Aiglons vers des sommets. De quoi méditer pour Jim Ratcliffe, le richissime propriétaire de l'OGC Nice.

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