Depuis lundi 27 décembre, la maison d’arrêt de Nice constate une recrudescence de cas de Covid-19. 73 détenus ont été testés aujourd’hui.
Depuis une dizaine de jours, la maison d’arrêt de Nice constate une recrudescence de cas de Covid-19.
8 personnes ont été testées positives. Les 73 détenus situés sur le même étage que ces cas positifs détectés ont tous été testés ce 4 janvier pour connaître le nombre exact de malades.
La maison d'arrêt a donc été déclarée comme "cluster" selon la définition de l'Agence Régionale de Santé. Un cluster étant établi à partir de "3 cas positifs confirmés ou probables sur une période de sept jours et appartenant à la même communauté".
“On a eu pratiquement un positif par jour la semaine du 27 décembre. Aujourd’hui on en compte 8”.
relate Nordine Souab, représentant syndical UFAP UNSA justice, depuis l’intérieur de la maison d’arrêt de Nice
A ceux-là, s’ajoutent les 4 personnels eux aussi testés positifs et les 10 détenus déclarés cas contacts, vivant dans la même cellule que les malades. Tous ont été isolés dans un autre bâtiment de la prison. "Le quartier des arrivants est dévoué aux détenus positifs au Covid, on les isole pendant 10 jours et ils sont testés à l'issue de cette période pour s'assurer de leur guérison", rassure Valérie Moussef, directrice de la maison d'arrêt de Nice, auprès de nos confrères de France Bleu.
Dans ce lieu clos, et en temps d’épidémie, la promiscuité peut rapidement faire dégénérer la situation.
L’année dernière déjà, en 2021, la maison d’arrêt était devenue un cluster à trois reprises.
Une situation d’autant plus délicate que l’on compte actuellement 500 détenus alors que l’infrastructure est prévue pour accueillir 360 personnes seulement.
“La promiscuité et un peu de surpopulation carcérale, c’est comme ça que ça avait commencé l’année dernière. Les premiers cas positifs étaient les détenus travailleurs. Cette fois-ci ce sont peut-être quelques arrivants ou bien ceux qui se seraient croisés à l’infirmerie”, d’après Nordine Souab.
Concernant les détenus qui devaient entrer à la prison de Nice, ils sont renvoyés vers les établissements pénitentiaires de Grasse et de Draguignan dans le Var.
Les mouvements sont donc désormais très limités. “La gestion est particulière. Les douches sont individuelles, les promenades se font de façon séparée et il n’y a pas d’activités ou de sorties”, explique le représentant syndical UFAP UNSA de la maison d’arrêt.
“Pour le moment la situation est gérable. Ça devient compliqué quand on atteint une quinzaine de cas”.
En attendant de connaître le nombre exact de détenus positifs à la Covid-19 et face à la rapide propagation d’Omicron, les syndicats demandent à la direction que tous les surveillants puissent être équipés de masques FFP2.
“Nous sommes sollicités par les détenus, nous sommes en contact avec eux tous les jours”, souligne le représentant syndical.
De son côté, la directrice de la maison d'arrêt assure réserver les masques FFP2 aux "personnels qui sont en gestion directe avec les personnes positives au Covid".