Dans la plus grande cité universitaire des Alpes-Maritimes, le temps passe lentement pour les étudiants qui n'ont pas la chance d'avoir rejoint leur famille.
Une discussion en triangle, chaque étudiant reste à plus d'un mètre de l'autre. La distanciation sociale s'applique aussi dans les cités universitaires, pas évident quand on a l'habitude de circuler de chambre en chambre.
Sabri Manaï est étudiant à l'IAE de Nice. Il occupe une chambre à la cité universitaire Jean Médecin : "C'est dur à vivre psychologiquement. Les premiers jours, on est chez soi, on ne bouge pas, et un moment donné on se rend compte qu'on ne va plus à la fac, qu'on n'a plus d'interaction sociale... on voit pas beaucoup de monde et ça rend fou".
Cette cité universitaire est la plus grande de la Côte d'Azur, elle compte 350 chambres de 9 m2 avec WC et cuisine en commun, sur le palier. "On s'adapte mais c'est vrai que rester là dedans c'est compliqué. Moi j'ai peur, quand je pousse une porte... notamment la cuisine collective aussi, ça fait un petit peu peur" raconte Benoît Sorre, étudiant en Licence 3.
Moins de la moitié des étudiants présents
Les Alpes-Maritimes et le Var comptent 18 résidences universitaires soit près des 4800 lits. En cette période de confinement, leur taux d'occupation est de 42%. Beaucoup d'étudiants ont pu rejoindre leur famille le temps du confinement.
Il n'y a pour l'instant que deux cas suspects de Covid-19 chez les étudiants de la Côte d'Azur : "Le Crous leur a apporté des médicaments, des courses et ils sont suivis par le service universitaire de médecine professionnelle" précise Mireille Barral, directrice générale Crous Nice-Toulon.
Les médecins peuvent aussi se déplacer et pour lutter contre la solitude, les étudiants peuvent aussi bénéficier de séances de méditation par Internet et de consultations psychologiques.