"D'un grand groupe à des esclavagistes" : les salariés de Casino inquiets après la validation de la reprise de leur enseigne

Le tribunal de commerce de Paris a validé lundi 26 février le plan de sauvetage du distributeur Casino. Ce plan va s'accompagner d'une restructuration. À Nice, les salariés craignent un changement de conditions de travail.

Marcel Massetti a commencé à travailler pour Casino quand il était étudiant, dans la commune de Falicon. Depuis 1997, il a été embauché dans un autre supermarché, à Magnan, à l'ouest de Nice, dans les Alpes-Maritimes. 

"C’est triste. C’était un groupe, presque comme une famille. On va passer d’une grande entreprise à des petits commerces séparés les uns des autres. Ça va être un patron différent pour chaque magasin" déplore ce représentant syndical CGT. 

En grande difficulté financière, Casino va céder ses hyper et supermarchés à la concurrence, et notamment 288 d'entre eux à Intermarché et Auchan.

Tous les magasins du groupe ne seront pas repris. À Nice, celui de Magnan, de Ferber, de Gambetta, et le supermarché de Falicon devraient être sauvés. D'autres magasins comme celui du centre commercial de NICETOILE sont menacés et les salariés risquent dans ce cas de perdre leur emploi. 

"On a des années de boite, on va être mangé à quelle sauce ? 54 ans, je vais faire quoi, on va me dire quoi ? Vous êtes trop vieille, il ne faut pas se leurrer.", affirmait de manière anonyme une salariée de ce magasin avant la validation de la reprise. 

Contacté par téléphone, le directeur du Casino Nice étoile a renvoyé France 3 Côte d'Azur vers le service communication du groupe au niveau national.

Vous passez à un grand groupe à des esclavagistes de la grande distribution ! Intermarché, c'est le Far West social, mais on ne peut pas faire autrement.

Marcel Massetti, syndicaliste CGT

"On n'a pas prévu de réduire les effectifs" 

"On n'a pas prévu de réduire les effectifs" de Casino, promet ce mardi sur France Inter Thierry Cotillard, président du groupement Les Mousquetaires (Intermarché, Netto).

Ce patron précise que "58 points de vente ont déjà basculé en novembre" et que les cessions se poursuivront progressivement à partir d'"avril".

Thierry Cotillard s'engage en tout cas à "conserver les effectifs" et à garantir les salaires pendant la période prévue par la loi, soit quinze mois. "Ensuite, il appartiendra à chaque chef d'entreprise de mettre en place sa politique managériale", assure-t-il.

Les syndicats du groupe Casino peuvent encore faire appel de la décision du tribunal de commerce de Paris dans un délai de dix jours. 

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