2024 débute dans la plus grande incertitude pour des centaines de salariés impactés par la vente des magasins Casino. Le groupe en faillite a signé en juillet un accord prévoyant la restructuration de sa dette et un changement d'actionnariat à horizon mars-avril 2024.
Si les choses se précisent pour la reprise annoncée jeudi 5 décembre des 313 supermarchés et hypermarchés Casino, les deux tiers par Intermarché et le reste par Auchan, de nombreuses questions restent en suspens pour les salariés de la filiale logistique du groupe stéphanois, Easydis.
Le flou sur l'avenir de la filiale
Près de 400 personnes travaillent jour et nuit sur l'entrepôt d'Aix-en-Provence, qui approvisionne les moyennes et grandes surfaces du groupe Casino en produit frais et secs en Provence-Alpes, Côte d'Azur et Corse. Ils ne savent pas ce que leur réserve la nouvelle année qui débute et ils sont très inquiets.
"La direction générale, à Saint-Etienne, nous laisse dans l'expectative, elle tourne autour du pot, et nous en tant qu'élus du personnel, on n'a aucune réponse", a expliqué à France 3 Provence-Alpes Cédric, Chiarenza, délégué CGT et Secrétaire du CSE du site.
Une réunion importante le 24 janvier
Casino, également propriétaire de Franprix et Monoprix, emploie 18 000 personnes en France. Le groupe asphyxié par une dette colossale de 6,4 milliards d'euros et cherche une porte de sortie depuis plusieurs années. Le porte-parole de l'intersyndicale du groupe Casino, et représentant national CGT, Jean Pastor, se bat pour sauver le maximum d'emplois : "ce qu'on veut, c'est qu'il y ait une charte sociale qui soit mise en place et qui soit opposable par les nouveaux repreneurs".
Easydis compte trois entrepôts dans la région et représente 700 emplois. Les salariés de la filiale devraient en savoir plus lors de la prochaine réunion prévue sur la cession des magasins, le 24 janvier au siège, à Saint-Etienne. Le 5 février se tiendra l'audience au tribunal de commerce de Paris.