Les pluies de ces dernières 48 heures ont détérioré jusqu'à 80 tombes du cimetière de Caucade, à Nice. Certaines ont été cassées ou soulevées. Le maire de la commune, Christian Estrosi, a demandé au ministre de l'Intérieur, de reconnaitre l'état de catastrophe naturelle.
Le cimetière de Caucade a subi des dégâts importants après les fortes pluies, agrémentées de rafales de vent, qui ont balayé la Côte d'Azur ce dimanche 3 mars.
Une journée d'ailleurs endeuillée par la mort d'un agent d'Escota sur l'autoroute A8, au péage de la Turbie, à cause d'un suraccident engendré par les difficultés de circulation.
À l'ouest de Nice, dans les Alpes-Maritimes, c'est un lieu dévolu au repos éternel qui a subi les assauts de la météo. Au total, entre 50 et 80 tombes ont été détériorées ou en partie détruites, principalement par des chutes d'arbres qui ont été déracinés par la force du vent.
Ce lundi 4 mars dans la matinée, les services de la mairie se sont rendus sur place pour constater les dégâts et entamer les premiers travaux de déblaiement.
Parmi eux, le maire de Nice, Christian Estrosi, était présent, tout comme son premier adjoint, Anthony Borré. Le premier édile de la ville avait d'abord transmis sur le réseau social Threads "toutes (ses) pensées aux familles concernées" par ces sépultures endommagées, dès dimanche soir.
Et de demander à ses services "de se rapprocher dès (ce lundi) matin de chaque famille individuellement afin que nous puissions procéder immédiatement aux réparations des dégâts commis".
D'autres secteurs de Nice violemment touchés
D'autres secteurs de la ville ont été durement touchés par les intempéries. Chemin du mont Boron, c'est un tout autre spectacle qui a pu être filmé par une équipe de France 3 Côte d'Azur. Vers 15h ce dimanche, un chemin privé et un jardin se sont affaissés.
Une voiture qui stationnait s'est retrouvée en contrebas. Plusieurs voitures ont été endommagées, et des quelques tonnes de terre et de rochers ont suivi.
Sur place, le maire de Nice, Christian Estrosi, a pris la parole devant la caméra de France 3 Côte d'Azur, interviewé par Yannick Fournigault et Pierre-Olivier Casabianca. Il a expliqué avoir pris des mesures pour que la particularité de cet épisode météorologique soit considérée.
Partout, au-delà de l'état de catastrophe naturel qui devrait être pris, je l'espère, dans la semaine, et je m'en entretiendrai ce soir avec le ministre de l'Intérieur. Nos experts interviennent, nos ingénieurs agissent, et nous allons d'ici à ce soir, ou demain matin au plus tard, intervenir pour que les voies de circulation qui sont prises soient totalement désenclavées, ce sera le cas ici par exemple.
Christian Estrosi, maire de Nice
Le vallon du chemin des Jarres, au nord de la ville, a, lui aussi, été touché par un éboulement, mais de moindre gravité. Dimitri est un riverain résigné.
Il s'est remémoré devant la caméra de France 3 l'épisode de 2013 durant lequel des mouvements de terrain avaient été constatés : "On savait que cette partie-là de la route était un peu sensible. Il y a une forte pente et le terrain est un peu déstructuré."
Il y a des escarpements en haut avec des arbres qui sont en surplomb du talus, donc on se doutait qu'un jour ou l'autre, ça pouvait partir. Et depuis 15 jours, on a subi des précipitations qui étaient assez fortes. Le terrain s'est ramolli, on savait que ça pouvait tomber.
Dimitri, riverain du vallon des Jarres, à Nice
Ce premier week-end de mars a eu les mêmes causes, et les mêmes conséquences : "Il a pas mal plu, par intermittence. Ça a démarré samedi soir. Le gros de la pluie, c'est arrivé dans l'après-midi (de dimanche, NDLR)."
Dans cette partie de Nice, la voie publique comme les terrains privés vont devoir être expertisés, surtout que la chute d'arbres a pu couper l'alimentation électrique de certaines maisons. Des travaux d'élagage pour certains arbres, seront nécessaires, tout comme la purge de certaines parois rocheuses.