Des scientifiques de Villefranche-sur-Mer vont déployer des robots dans les abysses pour découvrir comment la mer stocke le CO2

Le projet européen Refine doit révéler le mécanisme par lequel le gaz carbonique, responsable du réchauffement climatique, est absorbé par les océans. Une équipe du laboratoire d’océanographie de Villefranche-sur-Mer réalise les derniers tests sur l’un des robots qui vont sonder les abysses durant plusieurs années.

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Par quel mécanisme les mers et océans stockent-ils, dans leurs profondeurs, le CO², gaz responsable du réchauffement climatique ? Pour percer ce secret, une vaste étude européenne baptisée Refine et dirigée depuis Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes) va débuter dans deux mois.

Vingt-deux "flotteurs", des robots autonomes bardés de capteurs, vont être déployés sur toutes les mers du monde, d’un pôle à l’autre.

Le premier d’entre eux vient d’être testé au large de Nice.

Ce flotteur, un beau bébé de 2 mètres pour 70 kilos, représente l'aboutissement de deux années de travail pour Hervé Claustre et son équipe du laboratoire d’océanographie de Villefranche-sur-Mer.

On a reçu flotteur il y a 3 jours, tous les capteurs sont maintenant opérationnels. On va tester l'ensemble en mer

Hervé Claustre Directeur de recherches au CNRS, responsable du projet européen Refine

La mer est calme et le temps doux, ce jeudi matin au large de Nice. Des conditions idéales pour une première mise à l'eau. Au programme, une immersion de trois heures, jusqu'à 200 mètres de profondeur. Un test avec comme une sécurité : un long cordon pour pouvoir récupérer l'engin en cas de problème.

Oxygène dissout dans l'eau, fluorescence de la chlorophylle, éclairement, nitrates, PH, images du plancton : le robot réalise des mesures tout au long de sa descente dans les profondeurs avant de remonter à la surface pour transmettre les résultats.

Ce flotteur sera l'un des premiers du programme Refine à être déployé. Ce sera en mai dans la mer du Labrador, près du Groenland. L'objectif de cette vaste étude, comprendre comment la mer "séquestre" du CO².

"Pompe biologique de carbone"

"L’océan contribue, par un mécanisme qui s’appelle la pompe biologique de carbone, à transférer une partie du CO², environ 25%, depuis la surface jusqu’à plus de 1000 mètres" explique Hervé Claustre, directeur de recherches au CNRS et responsable du projet européen Refine.

On espère que l'océan a la capacité de continuer ce qu’il fait depuis toujours : transférer ce gaz carbonique jusqu’aux profondeurs.

Hervé Claustre, directeur de recherches au CNRS, responsable du projet européen Refine

"Est-ce que ce mécanisme va être amplifié - ce qui serait bien - ou atténué par le changement climatique. Les enjeux du déploiement de ces flotteurs c’est de comprendre comment cette pompe biologique de carbone va être modifiée ou pas pour les années ou les siècles futurs"

Il faudra patienter encore quelques années pour le savoir...

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