DIAPORAMA. Des milliers de supporters de l'OGC Nice à Paris pour la finale de Coupe de France

Par train, par milliers, les supporters ont pris la direction du Stade de France ce samedi 7 mai pour soutenir leur équipe, avec la ferme intention de l'aider à gagner le plus vieux trophée du football français. Revivez leur journée.

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Une gare Thiers bondée un samedi matin. C'est bien l'affluence des grands jours ce 7 mai. Les trains n’ont cessé de défiler sous la voûte métallique, dès les premières lueurs du jour. A 8 heures, ils étaient des centaines à attendre sur le parvis, avant d’embarquer pour ce que tous espèrent être une victoire. Direction la capitale, et une finale de Coupe de France face aux Canaris nantais, ce soir à 21 heures.

Saint-Denis, terre promise ?

Après quelques arrêts de RER, et un long trajet de plus de 7 heures, les portes s'ouvrent enfin sur Saint-Denis. Les Niçois se précipitent sur le quai, "l'air libre, enfin", lâche l'un d'entre eux, quand certains s'étonnent de la chaleur, "presque comme à la maison", sourit une dame à la chevelure grisonnante.

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A la sortie du RER, les chants ont repris de plus belle. ©Grégory Bustori/ France Télévisions

 

Tous échangent sur les chances de l'emporter, des joueurs qu'ils espèrent voir briller ce soir. Nul n'envisage une défaite, ils ne sont pas là pour ça.

Et malgré la chaleur, certains ne renoncent pas à porter leurs couleurs sur les épaules.

Plus d'un millier de voyageurs

Arrivés gare de Lyon peu après 15h, dans un TGV qui leur été entièrement dédié, les supporters sont bloqués par les forces de l'ordre. Suite aux incidents qui ont fait deux blessés légers, de nombreux CRS et personnels de la sécurité de la SNCF sont venus encadrer la sortie des supporters niçois de la gare.

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Les CRS ont été déployés à l'arrivée des supporters niçois, vers 15h30, pour encadrer le cortège jusqu'au RER. ©Grégory Bustori/ France Télévisions

Les Niçois en ont profité pour lancer leurs chants favoris, face aux quelque 200 CRS déployés à travers la gare pour éviter tout débordement.

Une gare pleine, dès le matin

Les Niçois sont arrivés par petits groupes, de grands sourire aux lèvres. Tous portent écharpes, maillots, ou veste aux couleurs rouge et noir. Certains pestent contre un oubli de dernière minute, d'autres contre leur collègue retardataires. Dans le café qui fait face à l'entrée de la gare, toutes les tables sont prises, la queue s'allonge, dernier café-croissant avant plus de 6 heures de trajet.

Clément est un Azuréen d’adoption. Il a quitté la région parisienne il y’a des années, l’OGC Nice est désormais son club de coeur. Ce match contre Nantes, il ne l'aurait manqué pour rien au monde, comme quelque 20.000 supporters niçois : "on monte avec les enfants, tous les papas sont là. Je monte avec mon plus grand, qui est inscrit au club de football de Juan-les-Pins. On est de fidèles supporters de l’OGC Nice."

Son fils a même eu du mal à trouver le sommeil en cette veille de départ. "C’est son premier match au Stade de France, et sa première finale, l’excitation est maximale."

Pour Luc, 60 ans, ce n’est pas la première finale qu'il va vivre auprès des Aiglons : «j’étais monté contre Nancy, à Paris, on avait perdu. Là j’y crois dur comme fer, je signerais pour un petit 1-0, ça m’irait très bien. On pourra redescendre sereins. »

On en a pour 220 euros pour monter pour une journée, c’est pour ça qu’on veut la victoire au bout. J’ai connu la dernière finale, c’était pas rigolo.

Luc, supporter niçois

Ce supporter de toujours n'a pas hésité une seconde à planifier son voyage avec ses amis et membres de la famille pour cette ultime échéance de Coupe de France. « On est abonnés, on est passés par notre comité d’entreprise, le lendemain de la demi-finale, nous avons pris les billets. Ca s’est fait rapidement, tranquillou» conclut-il de son accent chantant.

"Ramener la Coupe à la maison"

En 2006, c'est en Coupe de la Ligue que le GYM avait échoué face à Nancy. Une expérience qu'aucun ne souhaite revivre. 

Dans la famille des supporters niçois, il y a celle de Grégory. Ce père de deux filles et d'un garçon n'a pas assisté à cette dernière finale perdue, "ma femme était enceinte de mon fils, elle allait accoucher" se souvient t-il.

Ce samedi, elle est à ses côtés, comme leurs trois enfants. "C'est un évènement qui ne se présente pas tous les ans, on est très fiers d'être niçois, et on espère ramener la Coupe à la maison. C'est une belle fête aussi, ça permet de réunir tout le peuple niçois, surtout après tout ce que l'on a traversé ces dernières années, on est contents de pouvoir vivre un évènement comme ça."

Aucune hésitation pour cette famille dont les 5 membres sont abonnés et vont régulièrement au stade : "après la victoire contre Versailles, dès que l'on a pu, on a pris les billets. Ca fait 40 ans que je vais au stade, j'étais déjà à la finale de Coupe de France en 1997". 

C'est une victoire nette et sans bavure que Grégory espère sous le ciel à timidement d'azur en ce samedi matin. Il pronostique un 2-0 et espère pouvoir revivre dès l'année prochaine, si le GYM est européen, des déplacements de cette envergure.

Départ immédiat

L'embarquement et le scan des tickets débutent. Les trains, eux, sont privatisés pour l'occasion. 

Un à un, les supporters accèdent au quai, certains chants les accompagnent sur les derniers mètres menant aux rames.

A peine installés, les mieux organisés comment à sortir boisson anisée, gâteaux, et saucisson. "On commence l'apéro" lance l'un d'entre eux, "on l'a commencé hier", lui répond un autre, une bière à la main. Les chants redoublent de vigueur, les supporters tapent du pied et de la main sur les vitres juste avant le départ à 9h18. Au point d'en faire vibrer le wagon de TGV.

Le départ est lancé, direction Paris. Les chants se poursuivent sans discontinuer jusqu'aux premiers reliefs du Var, recouvrant pêle-mêle les annonces du conducteur de train ou les discussions entre voisins de siège. Jusqu'à ce que la pissaladière soit sortie, en longeant les premiers vignobles varois.

Le train précédant, parti après 7 heures du matin, a quant à lui eu un peu moins de chance. Un fumigène, craqué à l'intérieur d'une rame, a dû obliger le personnel de la SNCF à le stopper en gare de Fréjus avant, d'heureusement reprendre son trajet.

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