C'est confirmé : après la démission de Thierry Solère, le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti sera à nouveau le candidat des Républicains pour la questure de l'Assemblée Nationale. Avec de sérieuses chances de l'emporter.
La polémique enflait depuis ce week-end au sein du Palais Bourbon, Thierry Solère vient d'y mettre fin. Le député des Hauts-de-Seine, qui a rejoint officiellement la République en Marche, a finalement accepté ce mardi de démissionner de ses fonctions de questeur de l'Assemblée Nationale, "dès la fin de l'année".
Selon une information LCP.fr, Eric Ciotti, candidat malheureux en juin dernier, a confirmé après une réunion de son groupe parlementaire qu'il serait bien à nouveau le candidat des Républicains pour ce poste.
Selon la tradition la questure, chargée du contrôle du budget de l'Assemblée Nationale, est composée de 2 députés de la majorité (Florian Bachelier et Laurianne Rossi élues en juin), et d'un député de l'opposition. Au lendemain des législatives Eric Ciotti avait été désigné comme candidat par le groupe Les Républicains. Mais Thierry Solère, candidat surprise sous l'étiquette des Constructifs, l'avait finalement emporté grâce aux votes de la nouvelle majorité.
Pour éviter qu'un tel cas de figure et qu'une telle polémique ne se reproduise, le règlement de l'Assemblée a été réécrit en octobre. Il prévoit désormais de répartir les postes-clés au bureau de l'Assemblée "en fonction de l'importance numérique des groupes". Avec 100 députés, le groupe Les Républicains représente bien la première force d'opposition à l'Assemblée.
L’élection pourrait avoir lieu la semaine du 15 janvier 2018.
La questure, qu'est-ce que c'est ?
La questure est composée de 3 députés élus par leurs pairs pour contrôler le budget de l'Assemblée Nationale, qui s'élève à environ 500 millions d'euros. Depuis 1973, l'usage veut que deux d'entre eux proviennent de la majorité, et que le troisième vienne de de l’opposition.
Les questeurs «élaborent, notamment, le budget de l’Assemblée, gèrent les crédits et engagent les dépenses», selon le site de l'Assemblée Nationale. Ce sont eux, au sein de la commission commune des crédits, qui arrêtent le montant de la dotation annuelle versée par l’Etat pour assurer le fonctionnement du législatif. Les questeurs sont ensuite en charge de l’exécution du budget. Ils sont aussi les gestionnaires de l’Assemblée, responsables de la gestion du personnel, du recrutement par concours des fonctionnaires ou encore de la sécurité.
En raison de see fonctions spéciales, chacun des députés questeurs touche une indemnité supplémentaire d'environ 5000 euros brut mensuelle et bénéficie d'un appartement de fonction au sein du Palais Bourbon.
Pour en savoir plus, le site de l'Assemblée Nationale.