La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, défend sa politique de nominations à la tête des centres dramatiques nationaux, alors que plusieurs de ses choix ont suscité des polémiques dans l'édition de Télérama. "L'immobilisme comme à Nice ou Montpellier, serait une faute..."
"Il faut veiller à partager nos maisons, à en transmettre les clés. Nul n'est propriétaire de sa charge sur le territoire de la République", écrit la ministre.
"L'immobilisme qui, comme à Nice ou Montpellier, voudrait figer les réseaux dans les formes et avec les personnalités qui en assurent la direction aujourd'hui" serait une "faute", poursuit-elle.
La politique de nominations d'Aurélie Filippetti a provoqué des remous dans plusieurs théâtres en France.
Le directeur du Théâtre des 13 Vents à Montpellier, Jean-Louis Besset, a vivement dénoncé sa non reconduction.
Daniel Benoin, directeur du Théâtre national de Nice (TNN) depuis 12 ans, qui brigue un dernier mandat de trois ans en tandem cette fois avec l'actrice Zabou Breitman, a dénoncé "des gens particulièrement brutaux dans l'entourage de la ministre".
Dans sa tribune, la ministre réaffirme que la règle selon laquelle un directeur ne peut être renouvelé plus de trois fois et exceptionnellement quatre "sera dorénavant respectée".
Elle revient également sur sa volonté d'accroître la place accordée aux femmes.
"Aucune décision mécanique ne sera prise", mais le "volontarisme est indispensable", dit-elle, soulignant qu'un "verrou" est déjà "tombé", davantage de femmes répondant aux appels à candidatures.