L'acteur Gérard Depardieu, venu à Nice promouvoir un nouveau festival de films en évitant les polémiques, "se sent bien" en Russie avec un passeport russe et un domicile au "1, rue de la Démocratie".
"J'aimerais faire beaucoup de tourisme à l'intérieur des Républiques, d'abord en Mordovie où je suis domicilié. J'habite 1, rue de la Démocratie, à l'angle du boulevard du Bolchévisme et je m'y sens très bien", a précisé l'acteur avec un large sourire devant la presse.
"Je porte ma culture française ailleurs. J'apprends le russe, je connais leur culture parce que j'ai appris à lire avec les classiques de la littérature russe" comme Pouchkine ou Dostoïevski, a-t-il souligné.
Gérard Depardieu s'exprimait sous les lambris d'une salle empire de la Villa Masséna, imprégnée de Napoléon 1er, figure étroitement liée à l'histoire russe, a-t-il relevé.
L'acteur français est largement à l'initiative de ce premier festival du cinéma russe à Nice, programmé du 14 au 17 juin. Les classiques présentés viendront des archives centrales publiques du cinéma en Russie, Gosfilmofond.
Venu parler de cinéma à Nice, la plus russe des villes françaises, l'acteur de 64 ans a évité les sujets politiques ou fiscaux.
"Cela fait quinze ans que je vis moins de cinq mois en France (et je paie mes impôts mais ce n'est pas ça l'important), j'ai toujours été un voyageur et un citoyen du monde, fidèle à ce que mon père m'a inculqué", a-t-il commenté. "Je ne fuis pas le fisc, si je l'avais fui je serais parti depuis longtemps".
Gérard Depardieu s'était vu octroyer la nationalité russe en janvier par le président Vladimir Poutine, après une polémique avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault qui avait qualifié de "minable" la décision de l'acteur de quitter la France pour la Belgique pour des raisons fiscales. Le comédien avait auparavant acheté une maison en Belgique.