GP de Monaco - Philippe Bianchi: Jules "est en vie" et "il se bat"

Le Français Jules Bianchi, dans le coma depuis un grave accident au GP du Japon début octobre, "est en vie" et "il se bat, c'est sûr", a affirmé son père Philippe Bianchi, dans une interview exclusive à la chaîne française Canal+, en marge du GP de Monaco de Formule 1.

"Jules est en vie, c'est le plus important pour nous. Il se bat, c'est sûr, avec les armes qu'il a, c'est-à-dire son physique aujourd'hui. Neurologiquement, je ne suis pas certain qu'il ait le pouvoir aujourd'hui de faire beaucoup de choses. 

Le fait de le voir se battre, ça nous donne beaucoup de force, à tous ses proches, et c'est important pour nous",


confie le père du pilote, toujours hospitalisé à Nice, sa ville natale. 

Un miracle

"Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir, ajoute Philippe Bianchi, même si à un moment donné, on se doit d'attendre un miracle quand il y a des chocs aussi violents (...) Chaque jour qui passe, on se dit qu'il est toujours là, qu'il est toujours en vie, on arrive quand même à trouver des motivations et ça nous garde la tête hors de l'eau."

"On dort avec le téléphone à côté de nous. Quand on se lève le matin, on pense à la vie de Jules. On pense aussi à la mort. De toutes façons, on est obligés de penser à la mort dans une situation où on sait qu'il peut se passer beaucoup de choses pour lui, et que c'est terrible", confie le père de Jules dans cette interview très émouvante, largement diffusée sur les réseaux sociaux.

Un an après les deux points 

Il y a un an, Jules Bianchi marquait à Monaco ses deux premiers points en F1, grâce à une 9e place acquise de haute lutte en partant du fond de la grille et malgré deux pénalités de cinq secondes, sur un circuit où il est très difficile de dépasser.

C'était "l'aboutissement pour Jules, parce que c'était vraiment son rêve de marquer des points en F1,


et il a réussi à le faire avec une Marussia", ajoute le père. "Moi, j'étais présent. J'ai eu la chance, quand Jules est arrivé à la fin du GP, d'être le premier qu'il prenne dans ses bras, parce qu'il était tout seul quand il est arrivé. Ce sont des moments extraordinaires", dit-il encore.

Grâce à ses deux points, et aux revenus commerciaux qui vont avec, l'écurie Marussia a été sauvée cet hiver alors qu'elle avait déposé son bilan en octobre, après l'accident.

"Je pense que tous ces gens qui pensent à Jules, ça lui donne de la force,


souligne aussi Philippe Bianchi. Je pense qu'il la ressent et c'est beau. Nous sommes très touchés, parce que Jules n'était pas Michael Schumacher." Le septuple champion du monde a été gravement accidenté en faisant du ski à Méribel, fin 2013.

"Un mec bien"

"Quand on a vu le soutien qu'on a pu avoir, c'est touchant, parce qu'au moins pour Jules, c'est important, conclut Philippe Bianchi. On lui dit, quand on va le voir, qu'il a du soutien, qu'il est reconnu, que tout le monde l'aime, qu'il est reconnu comme étant un grand pilote et un mec bien."
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