Il existe trois centres de protonthérapie en France : à Caen, à Orsay et à Nice. Ce dernier est le seul dans l'hexagone à avoir un scanner 3D intégré. Il permet de traiter de nouvelles indications et d'être au plus près de la tumeur. C'est ce vendredi 4 février, la Journée mondiale contre le cancer.
Le traitement par protonthérapie est connue et déjà employé depuis plus de 6 ans à Nice. C’est une technique de radiothérapie qui entre dans le traitement des cancers, comme le sont également la chirurgie et la chimiothérapie.
Les particules de protons ont l’avantage, par rapport aux autres particules, de délivrer leur dose sur la tumeur sans irradier au-delà. Le Centre Antoine Lacassagne à Nice est un des trois seuls établissements en France à être doté d’un accélérateur de protonthérapie haute énergie (Proteus® One) et à pouvoir traiter par radiothérapie par protons.
Depuis peu, un scanner 3D implanté sur cette machine permet une performance très augmentée en matière de rayons.
Parfaite précision
La technologie envoie les rayons avec une parfaite précision, sans que la variation de taille des tissus voisins de la tumeur dévient le tir de ces rayons.
Le docteur Jérôme Doyen, radiothérapeute, responsable de l’Institut Méditerranéen de Protonthérapie du Centre Lacassagne explique : « cette technologie rend possible l’irradiation des tumeurs ORL par protonthérapie en permettant de mieux protéger l’œsophage, les muscles de la déglutition, l’os et les glandes produisant la salive par exemple. On arrive à voir les tissus mous.
Elle permettra le traitement de tumeurs mobiles, thoraciques, abdominales et pelviennes, grâce à la possibilité de vérifier beaucoup plus précisément la position des organes les uns par rapport aux autres. Elle pourra s’appliquer à beaucoup de tumeurs pédiatriques, mais aussi à certaines tumeurs chez l’adulte jeune,
explique le Dr Jérôme Doyen, responsable de l’Institut Méditerranéen de Protonthérapie.
Baptiste Aussaguel, suite à une sensation de pression dans l'oeil et après à un contrôle ophtalmique, a été dirigé vers le centre niçois. Suite à une IRM en urgence, une tumeur était décelée sur le nerf optique.
J'avais à l'issue de la première séance comme une sensation de brulure sur la paupière, mais après consultation, il s'est avéré que c'était psychologue et que la machine n'était à à l'origine de cela. C'était psychologique.
Baptiste Aussaguel, patient.
La précision de cette irradiation impose que le patient soit installé strictement dans la même position à chaque séance. Cela permet de s'assurer que la dose prescrite sera bien délivrée à l'endroit prévu.
Un patient de 35 ans atteint d’une tumeur cervicale rare a ainsi été traité.
Une prouesse technologique évaluée à 1 million d'euro. Elle a pu être financée grâce au soutien du Département des Alpes-Maritimes, de la Coplay May Fondation, de la Fondation Flavien et de donateurs privés.