Les internes et des chirurgiens des hôpitaux publics et des cliniques, qui récusent l'accord sur les dépassements d'honoraires, sont en grève à partir de lundi 12 novembre. De nombreux blocs opératoires seront fermés. 

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Au total, une trentaine de syndicats et organisations professionnelles appellent à la grève, une initiative peu fréquente dans ce secteur, avec des revendications différentes. Les interventions chirurgicales ont été le plus souvent déprogrammées. Pour les urgences, des patients seront dirigés vers les hôpitaux.


70% des cliniques privées touchées par la grève

La grève des chirurgiens libéraux, à l'initiative du Bloc, syndicat majoritaire chez les spécialistes de bloc opératoire, va concerner 70% des cliniques privées, soit environ 700 établissements selon la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP).

A l'origine du mouvement, l'accord encadrant les dépassements d'honoraires, signé le 25 octobre, sous la pression de Marisol Touraine, ministre de la Santé, par les trois premiers syndicats de médecins libéraux, généralistes et spécialistes (CSMF, SML, MG France).

Le président de l'Union des chirurgiens de France Philippe Cuq l'a répété lundi 12 novembre sur Europe 1: "Il faut à tout prix changer cet accord car il n'a pas pris en compte les spécificités de la chirurgie et de l'anesthésie". 




Une main d'oeuvre corvéable

Du côté des hôpitaux, le mouvement des internes et chefs de cliniques porte sur les conditions de travail et la liberté d'installation des futurs médecins.  Une récente étude du principal syndicat d'internes, l'Isnih, dénonçait une "main d'oeuvre corvéable et bon marché pour faire tourner les hôpitaux".

Depuis plusieurs jours, Marisol Touraine cherche à les rassurer en rappelant que, malgré les "rumeurs", le gouvernement "n'a pas la moindre intention de remettre en cause la liberté d'installation des médecins".

Le syndicat des anesthésistes hospitaliers (SNPHAR) a fait savoir qu'il ne s'associait pas au mouvement de grève des soins dans les hôpitaux, jugeant
qu'il est de nature à "pénaliser les usagers du service public pour des revendications du secteur libéral".




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