On se souvient de ce violent incendie aux portes de Nice, sur la commune de Colomars, 10 hectares de forêt étaient partis en fumée et près de 50 habitants évacués en avril dernier. Ce lundi, un homme de 48 ans comparaissait devant le tribunal correctionnel de Nice pour destruction involontaire de forêt.
Il est rare après un feu de forêt d'aboutir à l'interpellation de l'auteur présumé. Cela a été le cas le 1ᵉʳ avril dernier, à Colomars. Dans la nuit du 31 mars au 1ᵉʳ avril, les collines du département des Alpes-Maritimes ont été la proie d'un incendie qui a d'abord rapidement détruit 2,5 hectares avant le lever du soleil.
Le bilan s'est alourdi plusieurs heures après à 10 hectares de végétations partis en fumée.
Très rapidement, une enquête était ouverte par le parquet et le suspect placé en garde à vue. L'homme avait reconnu les faits. Ce lundi 4 décembre, le présumé innocent de 48 ans a comparu devant le tribunal correctionnel de Nice qui a rendu son jugement : il écope d'une peine d'un an de prison dont six mois avec sursis.
Une imprudence aux grandes conséquences
Tout se passe la nuit du 1ᵉʳ avril, il fait froid, et le prévenu, sans domicile fixe allume un feu pour se réchauffer. Dans une situation de sécheresse avec des rafales de vent pouvant aller jusque 50km/h, la forêt va s'embraser.
"C'est un accident absolument fortuit qui découle des circonstances dans lesquelles vivait ce monsieur", défend l'avocat du prévenu, Maître Abdoul Abdoulay. Il rajoute qu'il "n'avait pas de toit au-dessus de la tête", alors que le présumé coupable se serait retrouvé à la rue une semaine seulement avant les faits.
Un homme qui avait, de plus, des problèmes d'alcoolémie selon son avocat.
En pleine nuit, une vingtaine de maisons avaient dû être évacuées par la police nationale pour permettre la mise en sécurité des résidents de ce secteur situé aux portes de Nice, chemin du Golfan. Heureusement, la centaine de sapeurs-pompiers intervenus était parvenue à limiter la catastrophe. Aucun riverain n'avait été blessé.
L'homme avait été interpellé par les gendarmes de Carros. Les deux parties civiles présentes au procès n'ont pas demandé de dommages et intérêts.