A Nice, quelques 500 personnes ont répondu à l'appel des 5 syndicats français (130 défilés prévus en France). Rassemblement ce matin place Garibaldi pour l'emploi, la solidarité en Europe et contre les politiques d'austérité.
La journée de mobilisation syndicale européenne se veut un avertissement : les salariés français, comme ceux d'une vingtaine de pays européens, sont appelés à descendre dans la rue pour dire que la politique d'austérité est dangereuse etsoutenir les travailleurs les plus durement touchés.
Relayant l'appel de la Confédération européenne des syndicats, cinq organisations françaises - CGT, CFDT, FSU, Solidaires, Unsa - organisent des manifestations partout en France "pour l'emploi, la solidarité en Europe et contre l'austérité".
Une quarantaine d'organisations issues de 23 pays participent à cette journée d'action dans toute l'Europe. Le mouvement est particulièrement vif en Espagne et au Portugal, deux des pays les plus touchés, où un appel à une grève générale a été lancé.
En France, sans appel national à la grève, 130 défilés sont organisés, selon la CGT. A Paris, le cortège partira à 14H00 de Montparnasse (14e), en direction de l'Ecole militaire (7e).
Il s'agit de la première mobilisation unitaire CGT/CFDT depuis l'arrivée de la gauche au pouvoir. Bernard Thibault et François Chérèque défileront côte à côte à Paris.
Cette mobilisation "est dirigée contre les chefs d'Etat européens pour leur dire +vous ne pouvez pas imposer de la rigueur de ce type, c'est trop dangereux pour l'économie, surtout dangereux pour le social et ça crée des drames+", a déclaré dans la matinée le numéro un de la CFDT.
Alors que François Hollande affirmait lors de sa conférence de presse que les manifestations ne mettaient en "pas en cause" sa politique, mais plutôt la soutenaient, M. Chérèque a reproché au chef de l'Etat de n'avoir répondu que "sur la nécessité de réduire les déficits", sans évoquer les dangers des politiques de rigueur en Europe.
Il lui a demandé de "remettre en cause" le pacte de compétitivité de 20 milliards de crédit d'impôt aux entreprise, dans le cas où le patronat ne proposerait pas, lors des négociations entre partenaires sociaux, des "solutions" pour le maintien dans l'emploi.
Mais si la CFDT ne descend pas dans la rue "contre" le gouvernement, la CGT, elle, vise clairement la politique gouvernementale. Bernard Thibault estimait la semaine dernière que la politique de François Hollande n'était "pas suffisamment en rupture" avec celle de Nicolas Sarkozy.
"Nous défilons contre les politiques d'austérité que ce soit en Europe ou en France", soulignait aussi auprès de l'AFP Catherine Lebrun, membre de la direction de Solidaires.
"Passons de la résistance à l'offensive", lance dans un communiqué la CGT de Paris.
Les lycéens sont aussi conviés dans les cortèges par le syndicat UNL qui invite au "combat contre l'austérité et le chômage, dont les jeunes sont les premières victimes".
La Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) a rejoint la mobilisation: "le changement passe par nous tous", lance-t-elle. "Nous sommes tous des Grecs, des Portugais, des Italiens, des Espagnols. Nous sommes tous des Européens, et nous devons lutter pour une autre Europe", affirment des retraités du syndicat Solidaires.
Côté politique, Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent, numéro un du PCF, tous deux très critiques envers le gouvernement, défileront à Paris.
Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO, qui habituellement ne participe pas aux défilés unitaires, manifestera lui à Madrid avec les syndicats espagnols "pour résister à ces rouleaux compresseurs de l'austérité".
Conséquence de ce mouvement de grève : Des perturbations à l'aéroport de Nice :
En raison d'une grève générale en Espagne et au Portugal, l'aéroport de Nice-Côte d'Azur fait part de l'annulation d'une grande partie de son programme de vols de et vers l'Espagne et quelques vols de et vers le Portugal.9 départs et 9 arrivées sont concernés.
Consultez le site : http://www.nice.aeroport.fr/Passagers/HORAIRES-VOLS/Informations-vols-en-temps-reel