Journée internationale des migrants : un rassemblement symbolique à Nice pour que "l’indifférence générale cesse"

Ils n’étaient pas nombreux sur le perron de la Gare du Sud, à Nice, pour faire écho à la Journée internationale des migrants ce samedi 18 décembre. La Ligue des droits de l'Homme n'a pourtant pas raté l'occasion d'appeler à "faire preuve d’humanité".

L'Organisation des Nations unies a institué en décembre 2000 la Journée internationale des migrants. A cette occasion, ils étaient une poignée, ce samedi 18 décembre devant la Gare du Sud à Nice, à se réunir.

A quelques jours de Noël, peu de personnes ont fait montre de solidarité à l'égard des migrants.

Christian Braquet, le président de la Ligue des droits de l'Homme à Nice, a d'abord rappelé le contexte, particulier cette année, à quelques mois du scrutin présidentiel.

"En ce moment, nous sommes en période électorale, la tension monte, il se raconte absolument n’importe quoi. Il nous est apparu nécessaire de montrer une solidarité avec les migrants. Que ce soit ceux qui attendent en masse du côté de Vintimille, à Montgenèvre, ou à Calais. Nous ne sommes pas des rêveurs ou des utopistes." a-t-il expliqué.

Surtout par rapport à certains qui voudraient que la France soit un pays de chrétienté, je trouve que le message chrétien a du plomb dans l’aile.

Christian Braquet, président de la Ligue des droits de l'Homme à Nice.

Et d'ajouter :"Nous pensons qu'avec la situation du Covid dans laquelle on est aujourd’hui, il nous paraît important qu’il n'y ait pas de gens qui soient dans la nature, sans soins. Et d'autre part, il nous semble que nous sommes dans des pays suffisamment aisés et riches pour pouvoir faire preuve d’humanité."

Trois revendications 

Christian Braquet a rappelé trois axes de travail sur lesquels, selon lui, l'Europe et les gouvernements nationaux devraient se pencher : "il y a un point aujourd’hui qui pose vraiment problème, c’est la numérisation des demandes des demandeurs d’asile. Imaginez, ils arrivent de l’étranger et ont déjà des problèmes de langue, si vous leur demandez de faire une demande sur internet, ça devient un petit peu difficile."

"Les accords de Schengen, à mon avis, sont aujourd’hui complètement dépassés, ils ont montré leurs limites. Ce n’est pas normal de prévoir des accords dans lesquels seuls les pays qui accueillent les migrants soient ceux qui doivent traiter les demandes d’asile." a-t-il poursuivi.

Pour le président de la Ligue des droits de l'Homme à Nice, "il faut absolument que l’Europe trouve une solution pour se partager le nombre de migrants, définir des quotas. Ce que je peux vous dire, c’est qu’il y a environ 200 personnes à Vintimille tous les soirs en ce moment."

C’est à deux pas de chez nous, c’est à 25, 30 kilomètres, et on aimerait que l’indifférence générale cesse.

Christian Braquet, président de la Ligue des droits de l'Homme à Nice.

Depuis 2016, une vingtaine de morts ont été dénombrés à la frontière avec Vintimille affirme Christian Braquet, "qu’ils soient morts électrocutés sur des trains, ou en traversant des voies, ou en passant dans un tunnel ou sur le sentier de la mort [menant à la vallée de la Roya, ndlr]" .

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